Comment arrive-t-on, s'interroge le simple citoyen, à s'accommoder de tant de nuisances et de pollutions, les unes aussi dangereuses que les autres pour son équilibre vital ? Des gens de Aïn Beïda nous ont fait part de leur inquiétude quant à la prolifération des motocycles et autres vélomoteurs dont les conducteurs éprouvent un malin plaisir à traverser les cités populeuses en provoquant un boucan du diable qui finit par irriter le plus placide des citadins. Certes, les services habilités ont mené une campagne qui s'est soldée par la mise à la fourrière de plusieurs motocycles. Mais comme les mauvais comportements ont la peau dure, le phénomène a ressurgi de plus belle. Aucune ville n'est épargnée par les tracasseries au quotidien générées par le vrombissement des moteurs. Pourquoi tout ce charivari alors que le principe veut que les tuyaux d'échappement soient munis de silencieux pour amortir le bruit. A Meskiana aussi, les motocyclistes s'en donnent à cœur joi rendant la vie dure aux riverains. Il n'y a pas que cela, le passage des poids lourds dégageant toutes sortes de gaz contribue à polluer davantage l'atmosphère. Meskiana reste l'une des rares villes traversées par ces mastodontes d'acier, pétaradant et vociférant à qui mieux mieux. Un citoyen de cette dernière ville a attiré notre attention sur un autre phénomène. Il s'agit du lavage de la laine à proximité de l'oued. Chaque jour, ou presque, les lavandières s'y rendent pour laver de grosses quantités de laine. L'usage du savon en poudre risque de polluer les eaux de l'oued qui, comme on le sait, servent à irriguer des champs ou des vergers. Enfin, signalons que nos villes sont envahies chaque jour que Dieu fait par toutes sortes de détritus, notamment des sachets en plastique... Voilà qui provoque l'apparition de nombreuses allergies. Des maladies qui sont en perpétuelle progression.