Pourvoyeur en alimentation de l'eau potable (AEP) des wilayas d'Oran, de Aïn Témouchent et de Sidi Bel Abbes, le territoire de la wilaya de Tlemcen produit ses eaux en grande partie des barrages de Béni Bahdel, de Meffrouch, de Sikkak ainsi que des forages et des sources. Quant à la pluviométrie, elle n'a été généreuse, ces dernières années, que de 300 mm/an, alors que la moyenne théorique est de 600 mm/an. Le barrage de Béni Bahdel alimente le couloir Ouest de la wilaya (Maghnia, Bab El Assa, Ghazaouet, Nedroma et Marsat Ben M'hidi, soit une population de 300 000 habitants) Le même barrage alimente également, le périmètre d'irrigation de Maghnia et les wilayas d'Oran et de Aïn Témouchent. Meffrouche, quant à lui, alimente le groupement urbain de Tlemcen, d'une population de 220 000 habitants. Cependant, faut-il le préciser, ce barrage n'a guère dépassé la barre de 5 hm cubes depuis 1982 en raison de la sécheresse qui affecte inexorablement la région. La sécheresse n'est pas l'unique origine du malheur, l'extension des villes et la démographie galopante ont aussi compromis l'offre en eau « le constat dégagé, à présent, a mis en relief que l'offre et la demande en eau affichent une disparité au sens large du terme. Cette situation s'est traduite par la mise en place d'un programme de distribution stricte à raison d'une journée voire deux et jusqu'à trois journées par semaines, soit une dotation moyenne de 70 l/j par habitant » affirme une source des services de l'hydraulique. Et même si cette dotation est jugée insuffisante par les mêmes services (les normes admises étant entre 150 et 250 l/j par habitant) la population de la wilaya satisfaite, estime que la distribution de l'eau s'est très nettement améliorée (près de 70% de satisfaction, selon les statistiques). Pour information, l'année 2004 a vu la réalisation de 10 forages mobilisant un débit de 13 650 mètres cubes/j et touchant une population de 274 000 habitants. Et afin d'exploiter des débits supplémentaires des eaux souterraines de la nappe de Zouïa et des monts de Tlemcen pour combler les déficits provenant des barrages, un programme de reconnaissance de 6 500 mètres linéaires en matière de forages a été initié et mis en application par l'A.N.R.H. Pour ce qui est des ressources superficielles, la même année a vu l'achèvement des travaux du barrage de Sikkak d'une capacité de 27 million de mètres cubes. Cet ouvrage est destiné pour les besoins des localités de Aïn Youcef et Hennaya. Enfin, pour le programme de consolidation de la croissance économique (2005-2009) il vise, essentiellement, la poursuite des opérations de mobilisation de nouvelles ressources, le renforcement des capacités de stockage en termes de réservoirs et de retenues collinaires, la prise en charge de la salubrité publique par l'assainissement et la lutte contre les déperditions d'eau potable en mettant en oeuvre des opérations de réhabilitation et de renouvellement des réseaux dont la plupart remontent à l'époque coloniale. « Pour tous les efforts consentis dans la distribution de l'eau, la direction de l'hydraulique et l'Algérienne des eaux méritent une grande reconnaissance » peut-on lire dans une lettre signée par des citoyens de Tlemcen.