Depuis plus de deux semaines l'eau du robinet a perdu de sa qualité, sa saveur ayant celle de l'eau saumâtre. Même, la localité de Bouzedjar disposant pourtant d'une petite usine de dessalement d'eau de mer, a dû se contenter de la même qualité d'eau. Cette situation va perdurer deux semaines selon la direction de l'hydraulique, le temps de la réparation d'une cassure intervenue sur 60 m linéaires de la conduite du barrage de Béni-Bahdel, un bris provoqué par les travaux de terrassement de l'autoroute Est-Ouest sur le territoire de la wilaya de Tlemcen. Dans l'affaire, la wilaya de Sidi Bel Abbès a également pâti de son approvisionnement en AEP. Si, par contre, Oran n'en a pas souffert, c'est qu'elle n'est plus alimentée à partir de Béni-Bahdel. La solution de rechange pour éviter la soif à Témouchent, a consisté en des lâchers d'eau à partir du barrage de Hammam Boughrara sur 53 km à travers le lit de la Tafna, les eaux étant récupérées en partie à l'embouchure à Rachgoun par une prise qui les renvoie sur les hauteurs vers le cratère du mont Dzioua. Elles y arrivent explique-t-on après un traitement préliminaire. Au niveau de la station de Dzioua, l'eau est traitée avant d'être distribuée. Le responsable de l'hydraulique insiste sur cette question sachant la qualité des eaux du barrage de Boughrara et le passage des lâchers par Remchi qui les charge de ses eaux usées. A cet égard, le lit ayant été lessivé par les eaux de pluie, les lachers suivants ont fourni une eau moins désagréable à avaler. Pour ce qui est de Bouzedjar, la situation est autre même si là aussi, une conduite a été endommagée et qu'il a fallu recourir à des forages dont l'eau n'est pas appétissante. Il reste l'inéquitable distribution de l'eau entre les quartiers de cette cité côtière qui, elle, est mise au compte de la mairie et de son fontainier.