Le délabrement du chemin communal accentue la contestation des villages Iâllalen, Tizra Aïssa et Ighil Elbir, dans la commune d'Aït Yahia Moussa. La vétusté dont souffre l'unique route qui désenclave les villages en question a atteint, en effet, son dernier stade. Réalisé en 1989, sans subir un entretien quelconque depuis, ce chemin communal est devenu impraticable ces dernières années. Cet état de fait a suscité l'indignation de la population, à leur tête les automobilistes et les transporteurs de la région. Les comités de villages, parlant au nom de la population, comptent, en conséquence entamer les jours qui suivent les actions appropriées pour venir à bout du calvaire qui ressort d'une telle situation. A cet égard, Boussad S., un des représentants de la population, a précisé : « Nous préparons, en première étape, une audience avec le wali avant d'adresser une lettre ouverte au président de la République pour dénoncer cette situation. » Et si « les pouvoirs publics ne feront pas preuve de bonne volonté pour prendre en compte nos doléances, nous nous verrons dans la nécessité de recourir à une journée de protestation devant le siège de l'APC pour faire entendre notre voix », a poursuivi le même membre du comité de village. Pour précision, la polémique autour du chemin communal remonte à plusieurs années et depuis la vacance de l'APC d'Aït Yahia Moussa, suite aux élections qui n'ont pas eu lieu lors des dernières municipales, la situation s'est compliquée davantage. L'administrateur de la commune, interpellé sur le sujet, rétorque que le budget alloué à la localité ne suffit pas pour la réfection de la route. La direction des travaux publics de la wilaya, pour sa part, refuse de prendre en compte une telle urgence, car les projets de cette nature sont inscrits dans le Programme communal de développement (PCD), selon cette dernière. Alors que les autorités locales continuent à se rejeter la responsabilité, ce sont les citoyens des villages en question qui subissent les revers d'un laisser-aller qui dure depuis des années.