Avec 5,857 milliards d'euros investis directement par des étrangers dans le pays en 2004, l'Algérie est considérée le premier Etat bénéficiaire d'IDE dans la région MEDA. Selon un rapport établi par l'Observatoire euroméditerranéen des projets d'investissements (MIPO), repris hier par l'APS, ces mêmes investissements étaient, en 2003, de l'ordre de 2,519 milliards, ce qui représente une augmentation de plus de 100%. Le rapport, qui couvre 12 Etats de la région partenaires de l'Union européenne, note que « l'Algérie, après avoir pâti pendant des années des aléas du terrorisme, semble enfin sortie du tunnel. Le pays vient à la tête de la région MEDA en termes de flux d'investissements. La reprise très nette est largement due au secteur de l'énergie ». En effet, sur les 23 projets pétroliers et gaziers enregistrés dans la région en 2004, plus de la moitié est localisée en Algérie, contre 5 seulement en 2003. Dans d'autres secteurs, hors hydrocarbures, le rapport fait état de gros investissements dans des domaines divers tels que la production de soda par le groupe français Castel, la construction de centrales électriques, l'installation d'usines de dessalement d'eau de mer ou encore la réalisation d'hôtels. Outre le secteur touristique, qui a réussi à attirer l'important investissement du groupe Accor, l'observatoire euroméditerranéen met en avant les nombreux investissements enregistrés dans le secteur des médicaments dont le marché est estimé à plus de 700 millions d'euros par an. Les projets les plus importants sont ceux lancés par le britannique Glaxo Smith Kline, la firme espagnole Asac Pharma et le groupe français Hartman. Rappelons, cependant, que le même observatoire avait publié, il y a quelque temps, un rapport concernant les IDE à caractère technologique dans les pays MEDA où il est indiqué que l'Algérie n'a attiré, entre 2003 et 2005, que 13% des projets. Elle a ainsi comptabilisé 18 projets sur un total de 137, derrière le Maroc (29), mais devant la Tunisie (10). Pour ce qui est de la région Euromed, le rapport souligne, par ailleurs, qu'en termes physiques, le Maroc est premier bénéficiaire des IDE avec 120 projets, suivi de l'Algérie avec 59 projets (contre 31 en 2003) et de la Turquie (53 projets). Les trois premiers pays investisseurs directs dans la zone sont la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne avec respectivement 362, 344 et 235 projets.
