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Les investissements directs étrangers sont en hausse grâce à l'identification de partenaires Selon le Bilan des annonces d'investissements et de partenariats en Méditerranée
Selon l'observatoire Anima des annonces d'investissements et de partenariats en Méditerranée (MIPO), le bilan de l'année 2009 a fait constat que les entreprises européennes s'adaptent de façon pragmatique aux nouvelles conditions de marché tout en continuant à choisir la Méditerranée. Certes, une tendance confirmée au premier trimestre 2010, où le nombre d'annonces d'investissements et de partenariats repart à la hausse (+50% pour les investissements, +60% pour les partenariats par rapport à 2009) mais avec un montant net d'investissement annoncé stable (7,1 milliards d'euros annoncés au premier trimestre, contre 32 au total en 2009). Depuis 2003, l'observatoire (Anima-Mipo), réalisé dans le cadre du programme européen Invest in Med (1), permet à la communauté des affaires de connaître, en temps réel, l'ensemble des projets d'investissements dirigés vers la Méditerranée. Aussi, faut-il noter que Anima-Mipo évolue pour son bilan 2009 en offrant deux nouvelles fonctionnalités. La première lui permet d'identifier séparément les investissements directs étrangers (IDE) et les partenariats, définis comme des projets où une entreprise étrangère se rapproche d'un marché domestique, soit à travers un partenaire identifié, soit en ouvrant une représentation locale (agence, réseau, etc.). La deuxième fonctionnalité est que Anima Mipo, est désormais liée à un système d'information géographique permettant de localiser tous les projets, l'Atlas en ligne de l'investissement et des partenariats en Méditerranée Anima-MedMaps(www.medmaps.eu). Trois principaux constats ressortent en 2009 : d'une part, les investissements directs étrangers vers l'espace MED ont moins reculé qu'au niveau mondial. Le montant net d'IDE annoncé en 2009 s'élève à 32,3 milliards d'euros, soit -17% sur 2008. La Cnuced enregistre, quant à elle, une baisse deux fois plus forte sur l'échelle mondiale (-35%). Les pays MED résistent donc bien, et la baisse est en réalité essentiellement imputable à la Turquie et Israël, pays plus ouverts à la mondialisation, alors que le montant global d'IDE a, au contraire, légèrement augmenté pour les pays arabes, au Maghreb comme au Machreck. Par ailleurs, ce sont surtout les grands projets qui souffrent. La taille moyenne des investissements s'est réduite à 62,3 millions d'euros (contre 75 en 2008, 77 en 2007 et surtout 89 millions d'euros en 2006). Deuxième point remarquable pour 2009, on observe un effet de substitution entre les investissements directs étrangers et les partenariats d'affaires, qui constitue en soi un événement et augure une nouvelle forme de partage de la valeur entre entreprises du nord et du sud de la Méditerranée. Les partenariats n'ont jamais été aussi nombreux (300 en 2009, contre 203 en 2008 et une centaine les années précédentes). L'année 2009 se traduit enfin par un bonus pour la proximité, à l'heure de la crise financière, économique mais également environnementale. Les investissements européens sont repartis à la hausse en 2009 dans la région MED, alors que l'Amérique du nord et les " autres pays " régressent. La baisse du Golfe, voisin du Machreck est due aux problèmes spécifiques de Dubaï, en particulier. Les PME semblent moins affectées par la crise que les multinationales et surtout les grandes entreprises, dont les projets ont été quasiment réduits de moitié depuis le sommet atteint en 2006. Autre élément positif, les PME sont de remarquables créatrices d'emplois : en moyenne, elles créent deux fois plus d'emplois par euro investi que les grandes entreprises et multinationales. Les entreprises semblent ainsi s'adapter de façon pragmatique aux nouvelles conditions de marché : projets moins risqués où elles s'engagent de façon mesurée, substitution de partenariats aux investissements, investissements plus modestes.