Depuis le début de l'été, nombre de consommateurs ont constaté dans les marchés locaux, de grande affluence, la disparition des étals de la quasi-totalité des marchands ambulants, particulièrement les vendeurs d'œufs et de produits laitiers. De ce fait, nous avons appris que pour une protection effective du consommateur contre la défaillance de certains revendeurs et restaurateurs peu scrupuleux, la direction du commerce vient de peser de tout son poids sur le terrain, en multipliant les contrôles à travers l'ensemble de la wilaya à la recherche de produits impropres à la consommation ou frappés de péremption, souvent proposés par des spéculateurs éhontés, parfois aggravés par la vente de laitage, voire de viande altérée ou de qualité douteuse. A ce propos, nous nous sommes rapprochés de cette institution pour de plus amples informations. Par ses deux services, nous dit-on - dont l'un est doté de six brigades chargées du contrôle ayant trait aux pratiques commerciales et de deux brigades destinées à l'observation du marché, tandis que l'autre service est animé par trois brigades ayant pour mission le contrôle de la qualité des produits à la consommation, - cette direction compte mettre fin aux produits alimentaires pouvant mettre en péril la santé du citoyen. Le bilan de ces deux derniers mois (mai et juin) semble assez significatif. En effet, sur 840 interventions, il y a eu 174 infractions, dont 154 ont été verbalisées. Par ces contrôles, renforcés par le nouveau laboratoire d'analyse et de la répression des fraudes, il y a été procédé, suite à des prélèvements effectués, à 36 fermetures administratives concernant des boucheries, des restaurants et des épiceries suivies de 21 opérations de saisies de produits non conformes, tels que le lait, le petit-lait, les œufs ainsi que 86 kg de viande blanche impropre à la consommation. Concernant les pratiques commerciales, 82 personnes ont été verbalisées pour défaut de registre du commerce et défaut de factures. Il est à noter que lors de ces contrôles, les sanctions encourues ne s'expriment pas seulement en termes de saisie, mais peuvent se compléter également par des actions juridiques. Par ailleurs, plusieurs habitants de la ville de Naâma jugent déplorable que l'abattoir de la ville, inexploité depuis des années, se trouve dans un état d'abandon, sans gardien et totalement délabré. Les bouchers semblent avoir trouvé un terrain vierge pour se livrer quotidiennement et depuis toujours à l'abattage clandestin. Cette situation, qui perdure, jette le consommateur dans l'incertitude et l'expose indéniablement à de graves dangers de santé publique. Une situation dont on ose à peine évaluer les conséquences. Un état de fait qualifié par certains de dérive et qui nécessite certainement de la part de l'APC l'urgence d'un redressement.