C'est un véritable cri d'alarme que lancent les habitants du quartier Ferhat Boussaâd (ex-Meissonnier). Dans un écrit parvenu à la rédaction, ils interpellent encore une fois tous les responsables concernés par la préservation de l'ordre public : « Assumez vos responsabilités afin d'évacuer de notre quartier des dizaines de commerçants informels qui nous empoisonnent la vie. » Les différentes rues de ce quartier, situé en plein centre-ville, sont toutes envahies par le commerce informel. Les accès aux bâtiments sont difficiles. A la rue Ferhat Boussaâd, il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin au milieu d'une marée humaine et des étals des commerçants à la sauvette « venus d'horizons divers ». L'allusion est faite aux jeunes des autres quartiers et mêmes des Asiatiques qui viennent ici pour écouler leurs marchandises en toute illégalité. Cet état de fait rend difficiles les cas d'évacuation d'urgence. Cette situation perdure, selon les habitants, depuis plus de 5 ans. « Sommes-nous condamnés à vivre dans cette situation intenable ? », s'interrogent-ils. A deux reprises, écrivent-ils, la police a détruit, de nuit, les étals des commerçants. Le matin, les mêmes commerçants sont revenus ! Le chômage ne peut justifier à lui seul cette situation.