Depuis hier, dimanche, la section syndicale de l'inspection divisionnaire des Douanes de Chlef organise deux journées de protestation contre les mauvaises conditions de travail au siège de l'institution. Selon son secrétaire général, Abdelkader Sanaâ, le préfabriqué construit en 1954 et dans lequel exerce les douaniers depuis 1980 se trouve dans un état lamentable et a causé des maladies graves au personnel en place. Il réclame notamment la réalisation d'un nouveau siège, l'acquisition de moyens matériels nécessaires ainsi que la dotation de logements de fonction dont le dossier remonte à 1994. Le secrétaire général du Syndicat national des Douanes, Ahmed Badaoui, s'est rendu sur les lieux et a exprimé sa solidarité avec les travailleurs de la division de Chlef et son soutien à I'action de leurs représentants syndicaux. Il s'est exprimé sur le sujet en qualifiant d'inhumaines les conditions de travail prévalant au siège des Douanes de Chlef. « Le problème est extrêmement grave. Il est inconcevable qu'en 2005, des travailleurs d'une institution aussi stratégique pour l'économie du pays puissent exercer dans de telles conditions. Après avoir été informés par nos soins sur cette déplorable situation au moyen de cassettes vidéo retraçant le difficile quotidien des douaniers de Chlef, le directeur général des Douanes devait se rendre sur les lieux, ces derniers temps, mais il ne l'a pas fait pour des raisons que nous ignorons. Nous espérons que le dossier de ChIef n'a pas été jeté aux oubliettes. Le directeur régional aurait dû envoyer une délégation pour s'enquérir de la situation et examiner les solutions à mettre en place pour remédier à ce grand point noir. Le recours à ces journées de protestation reste donc l'unique moyen de dénoncer cet état de fait. Nous demeurons toujours solidaires des actions que la section syndicale locale envisagerait d'entreprendre au cas où la situation resterait inchangée », a-t-il déclaré lors d'un point de presse. Rappelons que l'inspection divisionnaire des Douanes de Chlef regroupe deux autres wilayas (Tiaret et Tissemsilt) ainsi que la recette et la brigade de contrôle du port de Ténès.