La 2e session ordinaire de l'APW de 2005, qui s'est déroulée le 12 et 13 juillet, s'est attaquée aux lourds dossiers de la santé, de la formation professionnelle et de l'examen du compte administratif 2004 ainsi que le projet relatif au budget complémentaire 2005. S'agissant des recommandations inscrites lors de la session d'avril dernier, les élus du peuple ont constaté avec amertume que celles-ci ont connu un coup de frein, notamment la question de collecte d'argent par des associations religieuses et caritatives au profit des mosquées. A ce sujet précis, le wali dira sans ambages que cette préoccupation ne relève même pas de son ressort et qu'en tout état de cause, seules les recommandations allant dans le sens de l'intérêt public et en conformité avec les lois de la République passeront. Interpellée sur la nécessité de mise en œuvre de spécialités adaptées à la nouvelle exigence économique, telle la création de la spécialité « réparation de téléphones portables » inexistante dans la wilaya, et l'impératif d'adéquation de la formation professionnelle aux réalités du marché du travail, la directrice du secteur affirme que les points soulevés seront pris en charge lors de la prochaine rentrée en septembre. En dépit du fait que la wilaya de Mila est classée en matière de vaccination 2e au niveau national après la wilaya d'El Tarf, avec un taux de couverture de 98,15%, plusieurs interventions ont levé le voile sur de nombreuses carences structurelles et les anomalies qui laminent le secteur de la santé publique. Le lancinant problème de manque et de non-qualification des sages-femmes, surtout à Tadjenanet et à Grarem, ainsi que la rareté de spécialistes aux urgences médico-chirurgicales de Chelghoum Laïd en sont la parfaite illustration. Le fait saillant relevé lors de cette 2e session de l'APW est la lecture par un élu El Islah d'un communiqué invitant les pouvoirs publics à mettre fin à la série noire des dissolutions et des retraits de confiance récurrents qui fragilisent le parti MRN. Initiative battue en brèche par un contre-communiqué signé FLN qui rappelle que les missions des élus du peuple se limitent à la défense de leurs biens moraux et matériels et que d'ailleurs la politique est du ressort des partis. C'est dire qu'à l'APW de Mila, tout ne semble pas baigner dans l'huile, en dépit d'apparences qui ne trompent que celui qui ne veut pas voir. Bref, le volet relatif à l'adoption du compte administratif 2004 et le projet du budget complémentaire 2005 ne donneront lieu à aucune importante remise en cause, mieux encore, ceux-ci passeront comme une lettre à la poste, exception faite de quelques suggestions d'amendement se rapportant au budget complémentaire qui a atteint 1 318 141 309,13 DA. D'autres intervenants ont mis l'accent sur la sulfureuse problématique des constructions illicites qui a atteint des proportions alarmantes, notamment à Tadjenanet et Mila (cités Kharba et Senaoua). Les retards dans l'achèvement des projets routiers mis en branle à travers la wilaya complètent les difficultés d'une région en perte de vitesse.