Des subventions conséquentes, destinées au renouvellement du matériel agricole, seront allouées par le ministère de tutelle à l'ensemble des activités agricoles. Le dossier de l'hydraulique a été l'un des thèmes dominants de la 2e session ordinaire de l'APW, tenue la semaine dernière. La lecture du rapport de la direction de l'hydraulique a mis en exergue les efforts soutenus quant à l'amélioration en permanence de l'AEP, (augmentation des capacités de stockage, captation de sources et équipements), qui a bénéficié de l'inscription de 26 opérations pour un montant de 3,5 milliards de dinars, et dont le réseau a évolué, entre 2004 et 2008, de 1 961 à 2 799 km. Ont également été au centre des discussions la problématique des eaux usées et la protection des populations contre les inondations. A ce titre, le département de l'hydraulique a concrétisé, lors du quinquennat 2004/2008, 29 opérations se traduisant par l'élargissement du réseau des eaux usées qui est passé de 58,995 à 1 196,90 km, soit un taux d'adduction auxdits réseaux de 80,23% (fin 2008) contre 75% en 2004. Alors que la surface irriguée à travers la wilaya est actuellement de l'ordre de 6 561, 68 ha, une perspective prometteuse pour le microcosme agricole se profile à la faveur du projet d'irrigation à partir du barrage de Béni Haroun du périmètre de Téleghma d'une superficie de 8 000 ha. Loin de faire dans le suivisme aveugle, la commission de l'agriculture, de l'hydraulique et des forêts de l'APW concède que « des améliorations notables ont certes été apportées », mais qu' « il réside tout autant des carences et des insuffisances criardes ». Les fuites innombrables relevées sur les canalisations d'AEP alimentant les localités approvisionnées par le barrage de Béni Haroun, les surfaces agricoles irriguées par des eaux usées, les périls que représentent les ceintures de protection des villes contre les inondations, devenues des déversoirs d'eaux usées et d'immondices en tous genres (cas de Téleghma et Tadjenanet) et le phénomène de la commercialisation effrénée et sans contrôle ni autorisation des eaux de source, censées être collectées dans les régions de Hamala et M'chira, ont été les principales préoccupations soulevées par les élus. En matière de recommandations, ces derniers ont appelé au réexamen géophysique et hydrologique de la wilaya pour une juste localisation et définition des ressources hydriques superficielles et souterraines, à l'urgence de la fixation des berges des oueds, des affluents et la correction des crues qui se déversent dans le lac du barrage de Béni Haroun, ainsi qu'au relèvement du quota de wilaya s'agissant aussi bien de l'eau potable que des eaux d'irrigation. Un intérêt particulier a été réservé, lors de cette 2e session, aux contrats de performance pour la période 2009-2014. Une nouvelle politique agricole qui s'assigne comme objectifs primordiaux la réduction de la dépendance alimentaire et la couverture des besoins en la matière. Les deux rapports présentés par les secteurs de la conservation des forêts et des services agricoles font état de la proposition d'ambitieux PPDRI (reboisement, corrections torrentielles, plantation d'arbres fruitiers, élevage ovin et bovin, apiculture, suivi et organisation des différentes campagnes de labours-semailles, application rigoureuse des programmes de vaccination du cheptel, etc.), et leur intégration aux dits contrats de performance. Toujours dans le cadre de la concrétisation des contrats de performance, des subventions conséquentes destinées au renouvellement du matériel agricole seront allouées par le ministère de tutelle à l'ensemble des activités agricoles. Il est à noter que la 2e session ordinaire de l'APW s'est clôturée sur l'adoption sans difficulté du compte administratif 2008 et le projet du budget complémentaire 2009.