Des unités spéciales chargées d'observer les musulmans Le gouvernement britannique va mettre en place des unités spéciales chargées d'observer les musulmans à travers le pays pour mieux repérer les extrémistes et prévenir d'éventuels attentats, rapportait hier un journal. Ces « unités de contact », composées d'officiers de police de Londres, seront installées dans des régions comme le Yorkshire (nord de l'Angleterre) et les Midlands (Centre), indique le Guardian. « Une connaissance profonde des communautés musulmanes est rare dans les services », a déclaré au quotidien un officier de police proche du dossier. « Si vous devez comprendre qui est extrémiste et qui est dangereux, et ce sont deux choses différentes, vous devez comprendre la communauté », a-t-il indiqué. Les unités spéciales ne seront pas seulement chargées de rassembler des renseignements sur les activités extrémistes, mais également de protéger les communautés musulmanes d'éventuelles attaques, selon le Guardian. La police et le ministère de l'Intérieur ont indiqué qu'une unité de ce type déjà en place à Londres avait permis de contrer les tentatives de groupes extrémistes de recruter de jeunes recrues pour le « djihad » (guerre sainte), en travaillant avec les communautés musulmanes, précise le Guardian. La création de ces unités est l'une des premières mesures concrètes en matière d'antiterrorisme prises par les autorités depuis les attentats du 7 juillet à Londres qui ont fait 56 morts et 700 blessés. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a rencontré mardi des représentants de la communauté musulmane du Royaume-Uni, qui ont annoncé qu'ils réfléchissaient à la mise en place d'un groupe de travail pour contrer l'action des religieux extrémistes. MAROC Un parti plaide pour une « solution démocratique » au Sahara-Occidental Le parti d'opposition marocain Ennahj Addimocrati a plaidé en faveur d'une « solution démocratique » au Sahara-Occidental, relevant l'absence d'« une volonté politique » appropriée de la part des autorités marocaines, dans une lettre adressée au palais royal. Selon la lettre publiée sur le site Internet d'Ennahj Addimocrati et signée par son secrétaire national, Abdellah Al Harrif, ce parti a souligné que « toute solution du conflit sahraoui doit impérativement être une solution démocratique », sans dire en quoi cela consistait. Sauf que M.Harrif rappellera à cet égard, que « durant les trois dernières décennies, le dossier du Sahara a été maintenu entre les seules mains du palais royal, alors que les partis politiques et l'opinion publique ne pouvaient jouer aucun rôle, sinon celui d'applaudir les décisions prises ». C'est ce qu'on appelait alors « l'opposition royale », ou « opposition de palais ». Selon l'auteur de cette lettre, « la politique du palais consistait à renforcer l'emprise sécuritaire qui a conduit aux arrestations, enlèvements et jugements, dont plusieurs Sahraouis ont été victimes ». Pour ce parti d'opposition, « il ne s'agit pas de chercher de nouveaux moyens pour renforcer les anciennes conceptions et les vieux objectifs, sinon de s'interroger sur la validité de ces mêmes conceptions et objectifs dans un cadre de liberté de dialogue et de franchise avec soi-même ». « La place du Maroc au niveau international a également été largement entamée à cause de la question du Sahara-Occidental », a en outre indiqué ce mouvement, rappelant que Rabat « a été obligé de quitter l'Organisation de l'unité africaine (OUA) ». « Renier aujourd'hui au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination, après avoir accepté le principe de l'autodétermination à travers l'organisation d'un référendum sous les auspices de l'ONU, pour lequel un cessez-le-feu avec le Font Polisario a été conclu, rangera le Maroc comme un pays opposé au droit et à la légalité internationale », a souligné M. Harrif. La recherche d'une solution du conflit du Sahara-Occidental, a-t-il noté, « ne réside point dans le durcissement des positions aussi bien dans les coulisses de l'ONU que dans les territoires sahraouis ». Ennahj Addimocrati est un courant politique de gauche créé en 1995.