L'administration de la wilaya d'Alger a mis sur pied, il y a quelques semaines, une équipe chargée de réaliser une carte de vulnérabilité sismique pour la capitale mettant en évidence les zones les plus vulnérables aux secousses dans la wilaya. L'équipe en question est formée d'une centaine d'ingénieurs, d'architectes et de géologues. D'après nos sources auprès de la wilaya d'Alger, « ces experts ont pour charge de contrôler 1100 constructions réparties sur l'ensemble des 57 communes de la wilaya d'Alger ». Elles précisent à ce sujet que les 1100 constructions n'ont pas été choisies de façon fortuite. « Ces différentes constructions seront visitées par les experts suivant un plan préétabli. Les résultats récoltés permettront d'identifier, de façon détaillée, les zones les plus endommagées, notamment par le séisme de mai 2003. Ces mêmes résultats permettront également de prendre les bonnes décisions quant aux travaux à entreprendre au niveau de différentes constructions. » Notons par ailleurs que les travaux devant être entrepris par l'équipe d'experts s'étaleront sur 12 mois. L'équipe est en outre appuyée par des experts japonais qui interviennent en amont et en aval des travaux. « Les experts japonais ont été destinataires de données relatives à la capitale en ce qui concerne les constructions, mais aussi la topographie. Ces derniers ont donné à leurs homologues algériens des orientations quant aux démarches à suivre », informent nos sources qui ajoutent que « les Japonais sont également censés fournir des orientations une fois les travaux terminés ». La mise en place de l'équipe d'experts par les services de la wilaya a, en fait, un double objectif, puisque les travaux effectués permettront d'identifier les zones à risque sismique, mais aussi d'effectuer les travaux de restauration adéquats. On nous informe justement que parmi les 1100 constructions devant être contrôlées, un bon nombre d'entre elles nécessite toujours des travaux de restauration. Il faut dire que les tracas du séisme de 2003 sont toujours présents dans la capitale. La vétusté d'un grand nombre d'immeubles, mais aussi l'absence de politique de restauration ont rendu ces bâtisses, encore plus vulnérables aux secousses sismiques.