Selon une étude, la capitale est menacée par un séisme d'une magnitude de 6,5 sur l'échelle de Richter. La wilaya d'Alger est exposée à une grande menace sismique. Selon des scientifiques, s'appuyant sur une étude de terrain réalisée à travers 26 communes de la wilayas d'Alger, il est fait état qu'un séisme d'une magnitude de 6,5 est très probable dans la capitale. Le risque est d'autant plus préoccupant qu'on pense d'ores et déjà aux éventuels dommages qui seront drainés par cette catastrophe naturelle. Et lorsqu'on sait que la quasi totalité de nos bâtisses sont construites sans que l'on prenne en compte les mesures antisismiques, il y a de quoi s'alarmer. Dans une communication présentée hier, dans le cadre du 2e séminaire sur l'étude de microzonage sismique de la wilaya d'Alger, par M. Mohamed Farsi, responsable au Centre national de la recherche appliquée en génie parasismique (CGS), l'éventualité d'une pareille catastrophe a été passée en revue. Organisé par le CGS, en collaboration avec la Japan international corporation agency (Jica), ce séminaire est le deuxième après celui organisé en août 2004. Cette coopération avec les Nippons aura certainement des répercussions positives quant à la prévention contre les effets néfastes, voire dramatiques d'un tremblement de terre. En outre, dans une étude effectuée par le Centre national de recherche appliquée en génie parasismique, et qui concerne la vulnérabilité des bâtiments stratégiques, il est relevé que ces derniers sont exposés à de sérieuses menaces. Cette étude a concerné l'hôpital Mustapha, le siège de la wilaya, les centraux téléphoniques Aïssat Idir, l'unité de la Protection civile du port.... Ces bâtisses ne peuvent en effet résister à un séisme d'une magnitude égale ou plus à 6,5 sur l'échelle de Richter. Si l'on prend l'exemple de la Clinique médicale infantile (CMI), de l'hôpital Mustapha, on constate que ce dernier s'effondrera dès la première secousse tellurique. En effet, ce pavillon a été réalisé au début du XXe siècle et a subi une extension dans les années 50. Il est constitué de quatre niveaux : un sous-sol et R+2. Le sous-sol et le rez-de-chaussée sont en maçonnerie et les deux autres en portiques. Selon l'étude réalisée par le CGS et qui concerne la vulnérabilité des bâtiments stratégiques il a été conclu soit le maintien tel quel du bâtiment, soit son déclassement ou son renforcement. Par ailleurs, une équipe algéro-nippone est au stade de l'élaboration d'une carte de microzonage (du risque sismique), couvrant la grande agglomération d'Alger (de Aïn Taya à Aïn Benian). Elle est destinée à évaluer les dégâts matériels et les pertes en vies humaines occasionnés par une éventuelle secousse tellurique. Aussi, des mesures et actions susceptibles de diminuer la vulnérabilité et le risque sismique pour les zones d'étude ainsi que des axes d'amélioration du système de gestion du risque sismique dans la wilaya d'Alger ont été entrepris.