«Le projet de la stratégie nationale de développement de la communication institutionnelle bientôt soumis au Gouvernement»    Mouvement partiel dans le corps des cadres locaux    « Renforcer les capacités disponibles afin de construire les compétences de nos jeunes »    Halal Expo 2025 Istanbul met en avant le naturel et le vegan    Médias L'Algérie attire l'attention d'un grand magazine américain de tourisme et de voyages    Liban : Des membres de la Finul ciblés par des attaques de l'armée d'occupation sioniste    Attaf pointe la direction de la boussole morale et géopolitique d'Alger    Des agences onusiennes alertent sur une dégradation «rapide» de la situation    Jeux olympiques des sourds : Deux médailles d'argent pour l'Algérie en judo    Tout le onze y passe !    Ligue des champions Al-Hilal SC-MCA : le Ghanéen Charles Benle Bulu au sifflet    Tirage au sort pour les listes définitives samedi prochain    Près de 100.000 logements tous types confondus accordés en deux ans    Spectacles et des tableaux artistiques captivants    Débat autour de la coopération intra-africaine    Allaoua Zerrouki, un artiste singulier et militant dévoué de la cause nationale    Les préconisations démagogiques de la classe politique française pour juguler la crise    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha supervise la cérémonie d'inauguration de nouvelles infrastructures sanitaires en 1ére région militaire    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Hamou Djellit. Chef du département études et surveillance sismique au CRAAG : « Il y a eu 200 secousses après le séisme de M'sila »
Publié dans El Watan le 27 - 05 - 2010

Les fréquentes secousses telluriques ont causé de grandes frayeurs à la population, certains parlent déjà de « signes précurseurs » d'un puissant séisme. Cette allégation a-t-elle une explication scientifique ?
L'activité sismique produit, en moyenne, jusqu'à 60 secousses par mois, soit près de 1,5 à 2 secousses par jour.
Parmi la soixantaine de secousses que le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (Craag) enregistre, laquelle peut-on considérer comme un signe avant-coureur d'un événement sismique majeur ?
Je peux vous dire que l'activité tellurique est tout ce qu'il y a de plus normal, les histogrammes inscrivant pas moins de 600 secousses par an. Certes, l'événement de Beni Ilmane a créé un pic dans l'activité sismique dans la mesure où une secousse de 5,2 est fatalement suivie d'une série de répliques, associées à l'événement. Topographiquement, les petites répliques qui accompagnent le tremblement de terre se produisent généralement dans la même région. Le tremblement de terre de Koléa est, lui, un phénomène dissocié de celui de M'sila. En tout et pour tout, nous avons compté plus de 200 secousses après le séisme de M'sila dont la magnitude diminue progressivement : l'événement a été ponctué d'une première réplique ayant une magnitude de 3,8 sur l'échelle de Richter puis a entamé la phase de répliques oscillant entre 2 et 1 sur l'échelle de Richter. Dans les jours qui vont suivre, les habitants de M'sila ressentiront des secousses dont les magnitudes pourront atteindre 3 ou 4, jusqu'à l'épuisement de l'énergie.
Sommes-nous prêts à affronter une catastrophe sismique plus importante ?
Le Craag étudie la vulnérabilité des sols à travers deux volets : d'abord le paramètre géométrique du sol, en s'appuyant sur la carte sismo-tectonique. Le deuxième volet a trait à la structure du bâti. Des catalogues ont été établis à cet effet, dans les zones où il y a eu des séismes importants, par nos collègues du CGS et du ministère de l'Habitat qui ont tiré les leçons des précédents drames pour composer avec des règlements sismiques adaptés.
Y a-t-il des cartographies précises sur les zones sismiques algériennes ?
Il faut savoir que c'est un problème difficile qui demande du temps. Les zones historiquement actives comme Chlef, Alger et Constantine ont déjà été prises en charge. Les opérateurs concernés ont appris des malheurs qui ont secoué ces régions. La révision du règlement parasismique est une opération normale et nécessaire. Pour ce faire, il est essentiel de remonter dans le temps pour repérer une activité. On ne peut pas prescrire une ordonnance pour un cancéreux sans déceler les symptômes de sa maladie. Nous devons, par ailleurs, établir les grades selon des bases très strictes étayées par la connaissance de la région, afin de préparer les structures à vivre des événements sismiques. Aussi, les grades doivent être bien étudiés, car une catégorie élevée de la dangerosité de la zone implique une plus- value financière sur les constructions. Même si les précautions prises pour les bâtiments sont utiles, elles pourraient pénaliser les opérateurs économiques chargés de la construction des structures ainsi que les citoyens qui payeraient plus cher leurs appartements. Lorsqu'on est conscient de ces enjeux, on se doit d'être prudent.
Dans les faits, le Craag dispose-t-il de moyens nécessaires pour prévenir une catastrophe ?
Le réseau algérien de surveillance sismique a été opérationnel après le séisme de Chlef. Nous avons désormais des données précises et claires sur les activités sismiques. Le Craag a mis en place un catalogue de l'activité sismique dont les données remontent jusqu'à 1365. Le catalogue s'est enrichi de données instrumentales pour mettre en place un schéma cohérent et exhaustif.
Que pensez-vous de la théorie avancée récemment, selon laquelle un séisme d'une magnitude de sept sur l'échelle de Richter raserait tous les bâtiments stratégiques d'Alger ?
Il faudrait être responsable avant de tenir de tels propos. Il est, bien sûr, important de s'enquérir de l'état du bâti algérien. La partie construite avant les années 1980 et le séisme d'El Asnam ne répond pas à la définition parasismique algérienne. Nous ne pouvons évidemment pas détruire ces constructions faites avec les connaissances de l'époque. Entre 1981 et 1983, il y a eu deux sortes de construction, celles réalisées par les entreprises publiques, répondant à un cahier des charges bien défini, et une autre catégorie érigée par des entreprises privées dont on ignore les conditions de travail. Aussi est-il nécessaire de chercher ces données sur les constructions, sans incriminer les privés qui construisent en toute bonne foi.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.