1157,5 milliards de dinars supplémentaires ont été mobilisés par l'Etat au titre de la loi de finances complémentaire pour 2005. Le montant a été rendu public hier par le ministre des Finances, Mourad Medelci, lors d'une réunion avec les représentants des 48 wilayas du pays au siège de son département. L'enveloppe supplémentaire est répartie comme suit : 951 milliards de dinars au titre des autorisations de programme et 206,5 milliards de dinars au titre des crédits de paiement. Des arbitrages ont été faits, souligne le ministre, pour la distribution des enveloppes budgétaires sur l'ensemble des régions. En vue d'une meilleure équité dans la distribution des dotations budgétaires, « un processus de déglobalisation a été entamé lequel est basé sur le respect de l'équilibre régional », a-t-il indiqué en précisant qu'il s'agit d'une « déglobalisation secteur par secteur et wilaya par wilaya ». Le développement, insiste M. Medelci, doit atteindre non seulement toutes les régions, mais également les sous-régions. Par secteur d'activité, ce sont toujours les secteurs des transports, des travaux publics qui se taillent la part du lion avec 37% du budget de la LFC, suivis de l'agriculture et de hydraulique (20%), de l'habitat et de l'amélioration du cadre de vie (17%) et du secteur de l'éducation et de la formation (10%). S'agissant des wilayas, le ministre affirmera que les augmentations de budget ont concerné surtout les régions du Sud, des Hauts-Plateaux et de la Kabylie. Par ailleurs, Mourad Medelci a annoncé qu'un processus de modernisation des systèmes budgétaires est actuellement mis en branle axé sur deux principaux principes : « Orienter la gestion des finances publiques vers la performance et le résultat et accroître la transparence des informations budgétaires en favorisant leur diffusion au profit des acteurs budgétaires et de la société. » Le système actuel, lâche le ministre, « doit gagner en transparence ». Dans ce cadre, fait-il savoir, un projet d'informatisation pilote est actuellement en cours et concerne trois secteurs pilote : les ministères des Finances, de la Santé et des Travaux publics. L'Algérie est accompagnée dans cette modernisation par un cabinet canadien spécialisé dans le domaine. Le projet devra prendre forme à la fin 2007. Parallèlement au projet de modernisation, il a été procédé également, indique le ministre, à la mise en place d'une autre institution appelée : Caisse nationale de l'équipement pour le développement (CNED). Cette caisse, dont l'installation officielle est prévue prochainement, vient, souligne son directeur, Farid Baka « combler un manque en matière d'évaluation de projets et de la performance ». Elle s'occupera uniquement, précise-t-il, des grands projets. C'est aussi, ajoute le responsable, « un instrument d'efficacité de la dépense publique ». Outre sa mission d'évaluation et d'expertise, elle devra également « se prononcer sur les options et modalités de financement ». Parmi ses attributions également, le suivi de l'exécution des grands projets.