Les réserves de change ont atteint, à la fin décembre 2005, la coquette somme de 56 milliards de dollars, nous a affirmé hier le ministre des Finances, Mourad Medelci, en marge de la cérémonie de distribution des crédits alloués par la loi de finances 2006. Ce montant est d'autant plus exceptionnel, indique-t-on, qu'il n'a jamais été atteint depuis l'indépendance de l'Algérie. L'augmentation des prix du baril du pétrole aidant, l'Algérie devrait achever confortablement le Programme complémentaire de soutien à la croissance économique (PCSC). Déjà, a souligné hier M. Medelci, l'Algérie a atteint, cette année, un montant de crédits « record », représentant quelque 2631 milliards de dinars (35 milliards de dollars ). Le budget de l'Etat équivaut ainsi à 46% du Produit intérieur brut (PIB). Grâce à ce formidable flux d'argent, l'Algérie a pu lancer, a affirmé M. Medelci, près de 75% de son programme de relance économique. Au chapitre de la polémique, beaucoup d'économistes et de syndicats autonomes se plaignent du fait que les salariés ne voient toujours pas la couleur de cet argent. Dans la mesure où l'Algérie connaît une telle embellie financière, une augmentation des salaires devrait, selon eux, être décidée par le gouvernement. Quoi qu'il en soit, le ministre des Finances a procédé, hier, au siège de son ministère, à la remise des crédits alloués aux wilayas et aux différents ministères pour l'accomplissement de leurs projets. La nouvelle loi de finances permettra, d'après Mourad Medelci, de réduire les disparités entre les régions du pays, d'améliorer l'environnement économique et de développer l'emploi en Algérie.