Un millier de logements de fonction, dont un bon nombre a été cédé aux employés, a de sérieux problèmes d'étanchéité, d'après nos sources auprès du service de l'urbanisme de la wilaya d'Alger. « Ces logements sont fréquemment touchés par des infiltrations d'eau, voire des inondations, en raison du manque d'entretien », indiquent nos sources, qui ajoutent qu' « il n'est pas rare que des incidents électriques se produisent suite à l'infiltration d'eau, notamment en hiver, ce qui met bien évidemment la vie des locataires en danger ». Retaper ces logements n'est manifestement pas chose aisée. « Dans bien des cas, les personnes ayant bénéficié de ces logements dans le cadre de la cession des biens de l'Etat n'ont pas les moyens de restaurer leur appartement. Par ailleurs, les sociétés auxquelles appartenaient ces logements ne sont pas censées effectuer des travaux du moment qu'elles les ont cédés à leurs employés ou ex-employés », expliquent nos sources. On nous informe également que les entreprises, dont relèvent encore ces logements, déclarent ne pas avoir les moyens de prendre en charge les travaux de restauration de tous les logements souffrant de ce problème. Les habitants sont donc livrés à eux-mêmes. Le fait de ne pas restaurer ces logements risque, à n'en point douter, de les dégrader davantage, augmentant les risques d'incidents en tous genres. Il faut dire que les logements de fonction ont longtemps représenté un objet de discorde entre les bénéficiaires et les différentes institutions desquelles ils relèvent. Il y a quelques années, rappelons-le, plusieurs anciens fonctionnaires ont refusé de quitter leur logement de fonction à la fin de leur carrière, ce qui a donné lieu à des décisions d'expulsion. Des décisions qui ont provoqué, dans certains cas, de véritables émeutes.