Plus d'une vingtaine de citoyens de Aïn N'Sour, une bourgade située sur les hauteurs du Zaccar, relevant de la daïra de Hammam Righa, se sont déplacés mercredi matin au siège de la wilaya afin de remettre une lettre de doléances au chef de l'exécutif de Aïn Defla. Dans cette lettre, 26 signataires rappellent au wali leur principale préoccupation, à savoir l'habitat. En effet, ces familles, qui ont relevé le défi de retourner vivre dans une zone réputée dangereuse dans un passé récent, sont toujours sans acte de propriété des habitations. Ils attendent en outre une aide promise, peut-on lire dans la lettre, par les autorités locales pour apporter les aménagements nécessaires. Par ailleurs, la région n'est toujours pas desservie, posant problème notamment aux enfants scolarisés. Les citoyens attirent l'attention des pouvoirs publics sur l'absence de canalisation d'alimentation en eau potable, tandis que des familles, récemment installées, demeurent encore sans électricité. Nos interlocuteurs ne manqueront pas de souligner que des améliorations sensibles ont été apportées depuis la visite du wali, comme l'école, le dispensaire détruit par des actes terroristes, qui ont fait l'objet de réfections, ainsi que le goudronnage de la route. Néanmoins, ajouteront les citoyens, plusieurs familles sont confrontées à des difficultés financières, sachant que l'on compte parmi les habitants trois gardes communaux seulement, tandis que la plupart sont des chômeurs qui ne bénéficient plus du filet social depuis peu. Par ailleurs, les candidats au retour ont signalé qu'aucune aide entrant dans le cadre des programmes de développement rural ne leur est parvenue à ce jour. Enfin, les habitants de Aïn N'Sour ont tenu à attirer l'attention des pouvoirs publics sur le fait que leur demande d'agrément pour constituer un comité de quartier, déposée en janvier dernier, tarde à aboutir, ce qui constitue un obstacle supplémentaire à cette communauté, dont le souci majeur est de se prendre en charge à l'avenir grâce à ce comité.