La banque privée The Housing Bank for Trade and Finance Algérie va proposer à l'intention des particuliers de nouveaux produits à partir du 15 du mois en cours, a annoncé hier son directeur général, Kamal Hamdi Yaghmour, lors d'un point de presse animé au siège de cette banque. Ainsi, des crédits pour financer un mariage, un voyage ou encore une formation seront les nouveaux enjeux commerciaux de cette institution financière qui s'est spécialisée dans les crédits aux particuliers. Le taux d'intérêt pour les trois cas a été fixé à 8%. Pour les clients potentiels intéressés par le crédit pour financer leurs noces, la banque accorde des prêts d'une valeur pouvant atteindre 500 000 DA. Pour les crédits formation et voyages, le plafond est respectivement de 400 000 DA et 200 000 DA. La période de remboursement varie entre 2 et 4 ans. Le directeur général de la Housing Bank a précisé que les dossiers seront traités en moins d'une semaine s'ils sont complets. Celui-ci a indiqué qu'un autre projet est en maturation pour établir des cartes de crédits de types Visa ou Mastercard. Il a également annoncé que les délais de remboursement pour le crédit immobilier sont passés de 15 à 20 ans. S'agissant de son réseau, celui-ci sera renforcé par l'ouverture, la semaine prochaine, d'une nouvelle succursale à Blida. Housing Bank compte déjà deux agences à Alger et Oran. « Nous ambitionnons d'ouvrir 5 nouvelles agences chaque année », a dit à ce propos M.Yaghmour. D'après lui, la banque qu'il dirige est venue pour combler un vide qui existe en matière de crédits pour particuliers. Un vide qu'aurait laissé la défunte El Khalifa Bank, a-t-il souligné. D'autant plus que les banques publiques n'ont pas ce genre d'activités, a-t-il poursuivi. Pour lui, il est impératif que les autorités accélèrent les réformes bancaires. Il a soulevé, par ailleurs, la question de la méfiance des pouvoirs publics à l'encontre du secteur privé et qui s'est traduite par la circulaire du chef du gouvernement qui enjoint aux entreprises publiques de ne travailler qu'avec des banques publiques. Cette décision dénote, selon lui, « un manque de confiance, une réticence et un manque d'ouverture. Qu'on le veuille ou non, c'est le secteur privé qui gérera le secteur financier d'une manière saine ». Aussi lance-t-il un appel à l'adresse des autorités pour qu'elles traitent davantage avec le secteur financier privé.