Le doyen des arbitres internationaux de basket-ball est un Algérien, il s'appelle Mohamed Boufenik. C'est un cadre supérieur dans l'agroalimentaire. Sa longévité dans l'univers du basket-ball national et international n'est pas le fruit du hasard, mais bien le résultat du travail, du sérieux, du respect et du sacrifice. Lors d'une rencontre de ce championnat d'Afrique des nations, il a chuté. Blessé au bras, il quitte le terrain. En guise d'hommage, nous avons jugé utile de nous entretenir avec cet arbitre, qui paraît « petit » physiquement devant les « géants » sur le terrain. Juste une brève présentation pour nos lecteurs J'ai 52 ans, je suis arbitre de basket-ball international depuis 1977. Je suis le doyen des arbitres internationaux sur le plan mondial. Je me souviens de ce mois de janvier 1978, où j'ai arbitré la rencontre Tunisie-Libye et de ma 1re finale de coupe d'Algérie garçons un 3 juin 1977. J'avais également arbitré la finale du Championnat du monde militaire en 1982, qui avait opposé l'équipe des USA à celle de l'Italie. J'avais arbitré deux finales du Championnat d'Afrique des nations et j'ai participé à 5 Championnats d'Afrique des nations de basket-ball. J'avais représenté l'Algérie au niveau des pays africains et des pays arabes, même au Championnat du monde de basket-ball qui s'était déroulé aux USA. Je vous confirme que je mets fin d'une manière officielle à ma carrière internationale, d'ailleurs, le règlement précise que la limite d'âge a été fixée à 50 ans. Allez-vous demeurer dans le monde de la balle au panier ? Absolument, je ne vais pas gâcher toutes ces années d'expérience. Il est temps pour moi de passer à la phase de la formation et de l'instruction des jeunes arbitres pour le basket-ball. Il y a un grand problème de relève qui se pose dans l'arbitrage de notre discipline. Aujourd'hui, les mentalités ont changé. L'arbitre doit consentir beaucoup de sacrifices avant d'arriver au sommet. J'estime qu'il est plus simple d'aller vers une formule qui attire les jeunes vers l'arbitrage. Je suis certain que de nombreux jeunes vont adhérer à cette formule et seront en mesure de diriger des matchs de basket-ball. L'arbitrage dans ce CAN est critiqué pour son niveau... Les arbitres actuels sont les meilleurs ambassadeurs de leurs pays respectifs. J'estime que dans ce CAN, la compétition ne souffre pas du mauvais niveau des arbitres. Certes le basket-ball africain a évolué, mais il ne faut pas perdre de vue aussi que notre continent africain possède une élite d'arbitres qui est sollicitée par les instances internationales. La formation et les stages de recyclage font partie du programme de la commission de FIBA-Afrique. Avez-vous un message ? Que ce CAN 2005 se déroule dans le fair-play. Que notre continent soit représenté pour le prochain championnat du monde 2006 par les trois meilleures équipes. Bien entendu, j'espère que mon pays en fera partie comme en 2002.