Les indus occupants des 42 logements APC-CNEP réalisés au chef-lieu de la commune de Zekri ne cessent de frapper à toutes les portes en vue d'une régularisation de leur situation. Si certains d'entre eux ont choisi de quitter les lieux par lassitude ou par crainte de se voir évacués manu militari, d'autres par contre ne veulent pas en démordre. « Régulariser notre situation, nous dit un squatter, va nous permettre de réaménager les appartements que nous occupons depuis octobre 2001, et nous sommes prêts à régler leur prix de cession rien que pour effacer ce statut d'indu. » Pour rappel, ils ont quitté leurs villages, en l'occurrence Ath Hessein (constitué de 11 hameaux), Ath Siss et Alloun, en raison de l'insécurité qui a prévalu pendant des années. « Les incursions terroristes répétées dans nos villages ont mis notre vie en péril. Nous étions dans l'extrême obligation de quitter nos domiciles pour venir occuper ces logements en caressant le rêve d'une certaine quiétude. Nous avons saisi le P/APC, le chef de daïra et le wali à maintes reprises. Malheureusement, en vain, et aucun écho ne nous est parvenu », nous a déclaré notre interlocuteur. Signalons, par ailleurs, que quatre familles du village Thala Mala, sis à 6 km de Zekri, ont squatté des appartements après avoir vu leurs maisons incendiées par les terroristes, sous le regard même des enfants. « Nous avons vécu des scènes indélébiles dans notre village et nous ne pouvons pas y retourner, même si notre régularisation est hypothétique », nous a révélé un jeune de ce village.