Il n'y a plus de Chaîne III dans l'extrême nord-est du pays depuis avril dernier. Sur 1200 GO (252 Mhz), elle est inaudible sauf dans des conditions particulières, comme celle de s'éloigner de toute zone habitée ou de ne pas se trouver à proximité d'un réseau de transporteur électrique. Sur 95.1 FM, la longueur d'onde sur laquelle la station pouvait être captée nettement dans la région d'El Tarf, de Annaba, de Guelma et de Souk Ahras, a disparu depuis bientôt six mois et sans espoir de retour, puisque de 9h à 17h, c'est Radio Souk Ahras, nouvelle venue dans le paysage radiophonique national, qui émet à sa place. La bande 86.7 FM, réservée à la station pour l'Est algérien, n'est pas captée dans la région à quelques exceptions près. Les accros de la chaîne nationale, plus nombreux qu'on ne pourrait le croire, sont inconsolables. Ils s'étaient réjouis, il y a quelques années, de son retour en force sur FM 95.1 après avoir disparue des grandes ondes avec l'explosion de la parabole qui brouille la réception. Ils pestent contre Radio Souk Ahras qui a, selon eux, tous les défauts de « l'arriviste ». Ils n'ont pas manqué de nous en faire part. D'ailleurs, font-ils remarquer : « Il n'y a pas d'appels de la région pour participer aux jeux et aux débats, surtout pour les femmes au foyer. » Les vacanciers, eux, sont surpris qu'on n'ait pas la Chaîne III à El Kala et qu'on doive se contenter de RTCI, la puissante chaîne tunisienne, qui revient en force. « Ce n'est pas qu'elle n'est pas bien, mais c'est pour les touristes européens, et on ne s'y reconnaît pas sans la couleur et la saveur de la III qui est bien de chez nou. Et puis, pour les infos, les magazines et la culture du terroir, elle est irremplaçable par la qualité de ses animateurs. »