De graves affrontements entre étudiants tchadiens ont eu lieu dans la nuit du 27 au 28 août 2005 dans l'enceinte de la cité universitaire 2000 lits, nécessitant une intervention musclée des éléments de la BMPJ alertés par les travailleurs et les agents de sécurité. Troubles qui avaient mis aux prises quelque 80 étudiants soutenus, dans un camp comme dans l'autre, par des éléments venus prêter main-forte à leurs compatriotes. Des échauffourées qui auraient pu être lourdes de conséquences, puisqu'au moins deux étudiants ont été sérieusement blessés et certains ont échappé à un vrai lynchage. Un affrontement violent à coups de couteau et de gourdin, prolongement d'une crise qui secoue ce pays frère, le Tchad, confronté à des problèmes ethniques et tribaux. Neuf personnes, rappelle notre source, ont été présentées au procureur de la République. Bien qu'une commission de réconciliation ait été dépêchée par l'ambassade du Tchad à Alger, rien n'indique une accalmie, en dépit des engagements réitérés par les belligérants à la commission des bons offices présidée par l'attaché culturel de l'ambassade du Tchad, Kossi Abakar Outman. Pour rappel, d'autres bagarres de ce genre ont eu lieu dans d'autres enceintes universitaires (Khemis Miliana il y a une semaine), mais la violence inouïe employée pour la circonstance devrait inciter à plus de vigilance quand on sait que la communauté étrangère résidant dans les cités U à Tiaret dépasse les 300 étudiants répartis sur 6 pays africains.