Le restaurant universitaire de la résidence d'Ireyahène, à Béjaïa, qui devait abriter une cérémonie d'anniversaire organisée dans la soirée de mardi dernier par un groupe d'étudiants, s'est transformé en une véritable arène où deux groupes antagonistes de la même communauté estudiantine se sont livré une bataille rangée qui durera jusqu'à une heure tardive de la nuit. À l'issue de cette violente querelle, trois étudiants et trois agents de sécurité ont été blessés et évacués à l'hôpital Khellil-Amrane de la ville de Béjaïa. Selon des témoignages recueillis sur les lieux, à l'origine de cette rixe générale, l'intrusion d'un étudiant dans la salle où se déroulait la fête. N'ayant pas voulu quitter cette salle réservée aux amis, l'étudiant intrus provoquera une altercation verbale qui a fini par tourner au pugilat. En effet, cette dispute entre les deux parties ne tardera pas à mettre le feu aux poudres. Après avoir été tabassé, l'étudiant “importun” fera appel à ses camarades issus de la même région que lui (Kherrata), lesquels prendront d'assaut l'enceinte du restaurant pour “se venger” de l'agression subie par l'un des leurs. Les affrontements entre les deux groupes estudiantins ont pris une ampleur à tel point que même l'intervention des agents de sécurité de cette résidence universitaire n'a pu maîtriser la situation. Alertés par des agents de sécurité, des éléments de la sûreté nationale se sont aussitôt rendus sur les lieux, mais en l'absence du directeur de ladite cité, les policiers n'ont pas eu l'autorisation d'y accéder. À en croire certaines indiscrétions, le recours à ce genre d'actes de violence est la conséquence directe de l'esprit tribaliste qui gagne de plus en plus ce milieu estudiantin, censé être un espace d'idées modernistes et de débats sur les valeurs progressistes.