Da Vinci Code de l'auteur américain Dan Brown, sorti en 2003 aux USA et début 2004 en France, vendu à plus de six millions d'exemplaires dans le monde, classé cinquante six semaines de suite dans la liste des meilleures ventes du New York Times, trente-cinq pays ont décidé de le traduire et la Columbia, qui avait acheté les droits cinématographiques dès sa sortie, est sur le point de finaliser le film, sous la direction de Ron Howard, le réalisateur de Cocoon. Moins médiatisé que La Passion du Christ de Mel Gibson, ce best-seller serait nettement plus subversif, à en croire certains commentaires. Et pour cause, il dépeint le christianisme des origines comme une magistrale supercherie ! L'histoire commence avec l'assassinat du conservateur du Louvre, lequel était également le grand maître d'une grande organisation secrète (à laquelle appartenaient, entre autres, Léonard de Vinci, Isaac Newton et Jean Cocteau).L'auteur entraîne le lecteur dans une théorie qui voudrait que dans les tableaux de de Vinci se cachent les plus grands secrets les plus anciens du christianisme et de l'histoire de Jésus. La version, présentée comme « exacte » par l'auteur, se fonde sur un salmigondis : des manuscrits découverts à la fin des années 1940 dans la bibliothèque gnostique de Nag Hammadi, en Egypte, et sur le site de Qumrân, au bord de la mer Morte - les Evangiles dits « apocryphes » - ouvriraient la voie, selon lui, à une lecture plus « humaine » du Christ, totalement réfutée par l'Eglise. Cependant, les critiques lui semblent très favorables. On parle d'intrigue policière fort bien menée, à travers les énigmes, les messages cryptés, les rebondissements par trahison, et certaines trouvailles de ressort dramatiques. Et c'est certainement l'objectif d'une œuvre littéraire, où la notion de vérité historique et de réalité n'ont pas tant d'importance. Bref, c'est un polar qui réunit tous les ingrédients du succès.