Un citoyen, M.S. Chorfi, la quarantaine, a été assassiné avant-hier (mardi) au chef-lieu de la commune Ouled Aïssa dans la région de Naciria (36 km à l'est de Boumerdès). L'attentat perpétré par un groupe composé de 6 individus armés, selon des témoignages concordants, a eu lieu vers 20 h . La victime s'apprêtait à descendre de sa voiture, quand trois hommes l'ont accosté et l'un d'eux l'a assassiné à bout portant en lui tirant plusieurs balles dans la tête avec une arme automatique. Trois autres terroristes en tenue afghane, précise-t-on, les attendaient plus loin. Leur sale besogne accomplie, les assassins ont pris la fuite à bord d'un véhicule volé à un citoyen, ajoute notre source. Le corps sans vie de la victime a été transporté vers un hôpital de la périphérie et les forces de sécurité ont immédiatement lancé une opération de recherche. Des observateurs de la scène sécuritaire locale soutiennent que les éléments du GSPC auraient menacé à plusieurs reprises M.S.Chorfi qui refusait de « s'aquitter de la dîme ». La djizia. Cet attentat vient ajouter à la terreur que vivent les citoyens de la région qui, en l'espace d'un mois a vécu l'élimination d'un terroriste, une tentative d'assassinat à la voiture piégée du frère du P/APC de la localité et l'attentat de mardi dernier. Par ailleurs, le même jour, au même moment (mardi vers 20 h), trois individus armés ont fait irruption dans la station-services de Corso, dans la périphérie immédiate de Boumerdès. Opérant « très rapidement », indique-t-on, ils ont dérobé tout l'argent qu'ils ont trouvé dans la caisse de l'établissement avant de forcer un automobiliste à les déposer dans la région de Tidjelabine, 4 km plus loin. Une opération de recherche a été enclenchée, mobilisant tous les services de sécurité de la région, notamment la BMPJ et la Gendarmerie nationale. Le mouvement des forces de sécurité s'est poursuivi jusque tard dans la nuit, mais on ignore, pour l'heure, le bilan de cette réaction. Il ressort de ce regain de violence, qu'enregistre la wilaya depuis quelques semaines déjà, que le GSPC, auquel on a attribué tous ces attentats, a choisi de mettre la pression sur la population pour lui signifier, par des « actes », son opposition au projet de paix et de réconciliation du président de la République. Une opposition que ses élément les plus irréductibles ont exprimée ces derniers jours dans des prêches lors de plusieurs « apparitions ». Tandis que se confirme une autre tendance : ramasser le maximum d'argent avant de bénéficier des dispositions de la réconciliation.