C'est aujourd'hui que les élèves des trois paliers du cycle fondamental (primaire, moyen et secondaire) reprendront le chemin de l'école. Les élèves des régions du Nord sont les premiers concernés par cette rentrée scolaire puisque ceux des wilayas du Sud ne rejoindront les bancs des classes que le 17 septembre. Toutes les conditions sont réunies, selon les responsables au niveau du ministère de l'Education nationale, pour accueillir les 7 612 000 élèves attendus pour cette nouvelle année scolaire. Ces enfants sont scolarisés dans 22 783 établissements scolaires où exercent 340 000 enseignants et près de 153 000 administratifs. Toutefois, les besoins du secteur de l'éducation en enseignants sont évalués à 10 721 nouveaux enseignants alors que le gouvernement ne lui a accordé que 6 000 postes budgétaires pour cette année scolaire. Pour pallier ce déficit, les responsables du secteur envisagent un redéploiement des enseignants du primaire et du moyen en sureffectif et de recourir aux heures supplémentaires dans le secondaire. Comme annoncé au cours de l'année précédente, le secteur de l'éducation a réceptionné, cette année, 2 495 salles pour l'enseignement primaire, 137 collèges et 68 lycées. Ces infrastructures nouvelles totalisent 241 400 places pédagogiques (100 000 places pour l'enseignement primaire, 81 000 pour le moyen et 60 400 pour le secondaire). Par ailleurs, la nouveauté, cette année, intervient au niveau de l'enseignement secondaire et technologique qui a été réorganisé en deux troncs communs à partir de la première année secondaire. Le premier tronc commun est relatif au lettres-philosophie qui mène à deux filières, à savoir les langues étrangères et la filière lettres-philosophie, le deuxième porte sur les sciences et technologie qui regroupe quatre filières : mathématiques, sciences expérimentales, gestion-économie et la filière techniques mathématiques qui comporte quatre options : génie électrique, génie civil, génie mécanique et génie des procédés. L'objectif visé à travers cette nouvelle réorganisation est de substituer à la spécialisation précoce de l'élève qui est en somme la principale cause des redoublements à l'université. Par ailleurs, l'autre action jugée importante par le département de Benbouzid est la prise en charge des élèves de la tranche d'âge de cinq ans. Pour cette catégorie, il s'agit de prodiguer un enseignement dit préparatoire. Actuellement, 77 000 enfants sont inscrits dans les classes préparatoires au niveau du secteur de l'éducation. Ce qui représente près de 12%. La généralisation de cet enseignement évoluera progressivement jusqu'à 2008, année. Concernant, les manuels scolaires, 42 millions de livres ont été imprimés, permettant ainsi à tous les élèves touchés par la réforme d'avoir leurs propres manuels. Par ailleurs, nous nous interrogeons enfin sur le sort des élèves qui doivent refaire leur 6e année deux semaines après la rentrée scolaire. Est-ce que cette démarche est logique ?