Le président du CR Belouizdad, Ali Farah, accompagné du secrétaire général de l'équipe, Belaïd Hechaïchi et du porte-parole Karim Chetouf, a relaté la genèse de l'affaire Mezouar qui n'a pas été « injustement » qualifié au CRB, et affirme qu'il y a eu violation des règlements régissant notre football. Il dira en préambule : « Depuis juillet dernier, les choses n'ont pas évolué. Mezouar a pourtant signé en bonne et due forme au CRB un contrat de deux saisons et la Ligue a accepté le dossier dudit joueur. Mais trois jours avant le début du championnat, par un simple fax émanant de la JSK, la LNF suspend le dossier de Mezouar et décide de ne pas le qualifier. » « Pour la LNF, ajoutera Farah, le joueur a signé un contrat à la JSK le 15 janvier dernier sur la base d'une procuration. Or, le contenu de la procuration, dont nous disposons d'une copie, mentionne bien que le joueur a demandé au boss kabyle, Moh Cherif Hannachi, de lui faire signer une licence. En plus, cette procuration, qui ne dispose ni de date ni de cachet de légalisation, n'est pas une pièce comptable fiable. » Le porte-parole de l'équipe Karim Chetouf ira plus loin en affirmant que « le cas de Hannachi avec Mezouar tombe sous le coup de l'article 578/77 du code pénal qui stipule qu'un mandataire ne peut signer au nom du mandant pour son propre procès, ce qui est totalement en violation de la loi ». De son côté, le secrétaire général Belaïd Hechaïchi nous informe que Mezouar a regagné le pays le 18 janvier dernier, via Dubaï, alors que le contrat de Mezouar a été déposé à la LNF trois jours auparavant avec en sus la signature du joueur, ce qui explique qu'il y a anguille sous roche dès le départ. Hechaïchi affirme que la Ligue nationale a été du côté de la partie défaillante et fera rappeler à l'assistance que pour les mêmes raisons le joueur blidéen Zemit n'a pas été qualifié au CRB durant le mercato (affaire procuration). Hechaïchi affirme en outre que « le temps est en notre défaveur car, à ce jour, la Commission de résolution des litiges (CRL) n'est pas encore opérationnelle ». Farah, qui a repris la parole, affirme qu'il n'y a aucun problème entre la JSK et le CRB, dont les bonnes relations ne datent pas d'aujourd'hui, mais crie à l'injustice des instances de notre football. Selon Farah, l'affaire Mezouar et celle d'Ouslati sont deux cas différents et doivent être traités séparément. Mardi dernier, Hannachi a pris l'engagement de retirer le contrat de Mezouar, mais le lendemain, il nous exige le retrait du contrat d'Ouslati en même temps que celui de Mezouar. Or, il sait bien que cette opération ne peut se faire que par le président lui-même (Farah était représenté par le SG Belaïd Hechaïchi). Devant ce blocage, Farah menace de porter l'affaire aux instances internationales. « Nous avons saisi la Commission de recours de la FAF pour rétablir le joueur dans ses droits et nous espérons que justice soit faite, car nous souhaitons que cette affaire sera traitée par nos instances. Mais, si besoin est, nous allons user de toutes les voies légales, y compris le recours aux instances internationales, pour avoir gain de cause », conclut le président du CRB.