Loin des « zerdas » de la réconciliation, le Snapap sonne le tocsin de la lutte sociale et occupe le terrain de la revendication à Constantine. La plainte, introduite récemment auprès du tribunal administratif contre le directeur de la délégation des cités universitaires centre, devait inaugurer la rentrée sociale pour le syndicat qui s'engage sur plusieurs fronts. Le Snapap accuse, en effet, ce directeur d'avoir désigné les secrétaires généraux des sections syndicales affiliées à l'UGTA comme uniques représentants des travailleurs au sein de la commission des œuvres sociales, et ce, en faisant fi de la circulaire ministérielle 195/05 et la recommandation de l'Inspection du travail datée du 24 août dernier pour l'organisation, dans ce cas, d'une assemblée générale élective. Le Snapap, qui rejette cette décision dans un communiqué rendu public hier, crie à l'exclusion et « se réserve le droit de recourir à d'autres moyens pour défendre ses droits et ceux des travailleurs qu'il représente », sachant qu'il a plus de 20% de représentativité comme l'exige la loi. Par ailleurs, le syndicat se réjouit des changements survenus à la tête de la direction du complexe sportif du chahid Hamlaoui, après tous les efforts fournis pour amener la tutelle à cette décision. Un conflit de longue date opposant les deux parties jusqu'à présentation, en juillet dernier, d'un dossier compromettant au wali, et l'envoi par la DJS d'une commission d'enquête qui a découvert de nombreux dépassements, selon le SG du Snapap-Constantine. Le même communiqué dénonce, cependant, la politique de l'impunité, du fait de l'indulgence de l'administration qui permet à ce responsable d'être relevé sans aucune sanction, tout comme cela est arrivé aux directeurs de résidences universitaires impliqués eux aussi et relevés pour leurs pratiques illégales.