Placé parmi les maladies meurtrières, le lymphome, un cancer du sang, est, aujourd'hui, l'une des préoccupations majeures des spécialistes à travers le monde. Convaincus des bons résultats des traitements, les médecins affirment qu'« il y a un nouvel espoir pour les patients » atteints de lymphome. A l'occasion de la journée internationale du lymphome, le 15 septembre, une rencontre scientifique a regroupé, jeudi dernier à l'hôtel Hilton, tous les médecins hématologues algériens. Le débat a été axé sur la prise en charge thérapeutique de cette maladie en Algérie, dont l'incidence est estimé à 5%. Les différents intervenants ont mis l'accent sur la prise en charge thérapeutique de cette maladie et les différents traitements utilisés à ce jour. Les nouvelles molécules utilisées et les résultats constatés à travers le monde étaient au centre des débats. Le professeur Hamladji, chef du service d'hématologie au Centre Pierre et Marie Curie, a mis en exergue l'expérience de son établissement dans la prise en charge du lymphome, en précisant que plusieurs protocoles ont été expérimentés dans son service, à l'exception de nouvelles molécules qu'elle considère encore très chères. Les intervenants ont insisté sur l'efficacité des nouvelles molécules dans le traitement des lymphomes, mais l'accessibilité reste encore difficile en raison du prix de ces produits. Pour eux, l'aide de l'Etat est incontournable pour l'acquisition de ces médicaments. Le diagnostic des lymphomes a été également longuement débattu. A l'issue des travaux scientifiques, les intervenants ont exprimé la nécessité de créer le comité « lymphome ». Ce qui permettra, selon eux, de mieux prendre en charge cette maladie. Le rôle d'autres praticiens, à l'instar des services de chirurgie, de radiothérapie et d'anatomie pathologique, a été également soulevé surtout dans le diagnostic. Ainsi une rencontre est prévue le 2 octobre prochain. A noter que, selon les statistiques mondiales, le lymphome tue 200 000 personnes chaque année. L'Algérie n'échappe pas à cette maladie, où une forte fréquence du lymphome gastrique est enregistrée. Selon des sources médicales, les lymphomes malins primitifs de l'estomac sont les plus fréquents et leur incidence semble en augmentation dans le monde, particulièrement dans notre pays. Sur la base d'une étude sur 186 cas de lymphome malin gastrique (LMG) menée au niveau du service de pathologie du CHU Mustapha en 2003, l'incidence de cette maladie se rapproche de 96% et survient chez l'adulte jeune. A noter que les lymphomes malins regroupent deux sortes de maladie, la maladie de Hodgkin et les lymphomes malins non hodgkiniens. Ils représentent à peu près 3% de tous les cancers et près de la moitié des cancers du sang. Ils peuvent survenir à tout âge. La maladie de Hodgkin frappe surtout les adultes jeunes et les autres lymphomes attaquent les sujets âgés.