Ouvert samedi, le vote sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale se poursuivra jusqu'au 29 septembre pour l'émigration. En Belgique, les services consulaires ont ouvert cinq bureaux de vote à Charleroi, Liège, Gand, Mons et Bruxelles. Pour ces deux premiers jours du scrutin, l'affluence des électeurs varie d'une région à une autre. Ainsi, à Charleroi et Mons, où est concentré le gros du corps électoral, l'on a assisté à une affluence supérieure à la moyenne. Ici, la tradition du devoir civique est bien conservée. De plus, les associations civiles, telle la Fédération de la communauté algérienne de Belgique( FCAB), héritière de la défunte Amicale des Algériens, toujours dans le giron du FLN, s'est bien impliquée dans la campagne électorale pour un oui massif. Par contre, à Bruxelles, l'affluence vers les urnes était faible, du moins pour ce deuxième jour du scrutin. Les responsables consulaires s'attendent, toutefois à un bon score de participation d'ici le 29 septembre. « Cela a toujours été ainsi à Bruxelles...La participation s'accélère aux derniers jours », expliquent-ils. Toujours est-il, que la campagne pour le vote a était plus marquée à Bruxelles qu'ailleurs. Les partisans du oui comme ceux du non ont animé diverses conférences. Le RCD, par exemple, répondait par une rencontre pour le boycott, juste après que les associations aient appelé la veille au oui. Parfois, les deux tendances se sont croisées, mais, il faut le souligner, dans une ambiance de courtoisie bon enfant. Jusqu'au meeting animé par la coalition présidentielle, conduite par le ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, M. Messahel, le 19 septembre dernier, où les deux camps étaient présents. Cependant, notons qu'en matière d'organisation, une partie du corps électoral (on parle d'une marge de 10%) ne pourrait s'exprimer. Ce sont des raisons d'ordre technique (déménagement) ou d'ignorance de la date limite de la révision du fichier électoral qui expliquent une telle marge de défaut. Pour la circonstance, notons qu'au deuxième jour de vote, l'ambiance est moins intense que lors, par exemple, de la dernière présidentielle ou lors du vote pour la concorde civile, où l'on avait assisté à un véritable rush des électeurs. L'ENTV présente à Bruxelles pour couvrir l'événement et déclencher le relais vers le pays pour l'exemple du devoir civique, trouvera t-elle les images et les plans qu'il faut pour les jours à venir ?