Le président de la République a procédé, hier, à la nomination de Boualem Bessaieh au poste de président du Conseil constitutionnel, un poste vacant depuis la nomination de Mohamed Bedjaoui aux Affaires étrangères au début du mois de mai dernier. Il est évident que la première et la principale mission qui sera dévolue au nouveau président du Conseil, nommé conformément à l'article 164 de la Constitution, sera la validation des résultats de la consultation référendaire de jeudi prochain. Les observateurs de la scène politique nationale s'interrogeaient sur les raisons du retard mis dans la désignation du successeur de Bedjaoui d'autant plus que le Conseil constitutionnel est la seule institution habilitée à veiller à la régulation du scrutin. L'institution est également chargée des opérations de vote, du traitement des recours et de la validation des résultats. Un vide constitutionnel aussi flagrant a-t-il été négligé ou omis par les hautes autorités du pays ? C'est la seule explication. Né en 1930 à El Bayedh (sud-ouest algérien), Boualem Bessaieh est ancien professeur et docteur en lettres et sciences humaines. Il a été plusieurs fois ambassadeur et promu deux fois ministre de la Culture et celui des Affaires étrangères. Avant d'être nommé à la tête du Conseil constitutionnel, M. Bessaieh a été successivement ambassadeur d'Algérie à Rabat, puis ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines.