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Comment retrouver le lustre d'antan ?
patrimoine architectural de Ghardaïa
Publié dans El Watan le 02 - 10 - 2005

Il y a à peu près cinq années, dans le cadre d'un séminaire sur l'environnement et la gestion des villes, qui avait regroupé un bon nombre d'experts étrangers et nationaux en la matière, Ghardaïa fut retenue pour de grands desseins urbanistiques.
Il est à rappeler qu'elle a été classée patrimoine mondial par l'Unesco en 1982. Depuis, c'est la rupture totale en matière d'environnement et de développement conforme aux aspirations d'une ville à vocation touristique, suivie d'une longue parenthèse qui accentuait la grisaille et l'abandon de la commune de Ghardaïa, au grand dam des Mozabites en particulier et de tous ceux qui entretenaient un rapport affectif avec la capitale du M'zab. Mais, même hors ces considérants aggravés, il est vrai qu'une donne de marginalisation caractérisée, qui faussait toute relance de projets en sommeil ou intentionnellement non inscrits, Ghardaïa se devait de retrouver, à défaut de son lustre d'antan, à tout le moins quelque éclat qui réconcilierait quelque part l'habitant et sa cité. Encore faut-il que le civisme, cependant naturel, de tout citadin qui se respecte s'installe dans les mœurs et « habite » une fois pour toutes les consciences. Car, sans ce code de conduite qui s'inscrit dans la notion même de citoyenneté, nulle action, aussi généreuse fut-elle au demeurant, ne saurait aboutir. En ce sens, la flopée des P/APC et des walis, qui se sont succédé et ont eu à administrer « à leur guise » la capitale des Mozabites par le passé, n'ont pu, pour des raisons qui demeurent pour le moins « excentriques », aller jusqu'au bout de leur mission, celle d'humaniser davantage la capitale du M'zab et la rendre plus « vivable ». Certes, en dépit d'avoir été déplumé et privé de certaines ressources financières fructueuses : d'un marché de fruits et légumes, d'un marché de bétail et d'un abattoir, tous curieusement aiguillés vers la commune Daia, et qui ont appauvri sensiblement la commune de Ghardaïa, il y eut tout de même quelques campagnes cycliques, mais elles répondaient beaucoup plus à des injonctions qu'à une véritable réflexion assise sur un vrai programme de développement du chef-lieu. Pourtant, M. Fekhar, l'actuel P/APC de la commune de Ghardaïa, qui a déjà fait ses preuves lors d'un précédent mandat, avait bien l'intention, une fois réélu à la tête de l'APC, de poser les jalons d'une configuration à la dimension des ambitions d'une métropole et de ses habitants. Cela aurait donné naissance à un spectaculaire enthousiasme consolidé à grand renfort d'actions concrètes sur le terrain. Mais la politique « spécifiquement locale », étant la mère de l'éphémère et sans doute un éternel recommencement, à peine M. Fekhar a-t-il enclenché une espèce de plan d'action pour sa commune, qu'il se voit freiné dans son élan. Tant mieux d'ailleurs pour l'intéressé qui escalade alors un échelon supérieur en matière d'âge, cela lui permettra peut-être, d'espérer une retraite, et tant pis pour la commune de Ghardaïa, qui continuera à sombrer davantage dans la marginalisation et la morosité ! Et jamais peut-être cette ville qui fait, n'oublions pas, office de chef-lieu, n'a atteint par le passé un tel état de laisser-aller, de dégradation et de délabrement. Pourtant, Ghardaïa était jadis, bien enclavée et renfermée sur elle-même, une ville simple mais hospitalière, accueillante et bien propre. Vingt années après sa promotion chef-lieu de wilaya, elle est devenue repoussante, voire infâme car très mal prise en main. Aujourd'hui, Ghardaïa connaît une extension anarchique et incontrôlée à l'image de la succession de ses quartiers lugubres et funestes, disposés par endroits sans ordre et joignant leur effet enlaidissant et décevant au cadre ambiant, maussade, écœurant. Trottoirs et chaussées défoncés et rarement retapés, réseau AEP éventré par endroits ou mal réparé, immondices, détritus, mouches, moustiques, chèvres et chiens errants sont le décor quotidien. Ghardaïa, c'est aussi ce vide débilitant à longueur d'année, faute d'un contrôle rigoureux de ces indésirables commerçants ambulants et vendeurs à la sauvette, qui squattent le moindre espace (trottoirs, placettes de stationnement de voiture, nids d'oued, etc.) et qui, livrés à eux-mêmes, sans la moindre prise en charge sérieuse ni un traitement définitif de leur cas, pour le moins étrange, voire préoccupant. Que dire d'une ville, de surcroît chef-lieu de wilaya, qui n'est même pas en mesure de goudronner les rues et ruelles de certains de ses très anciens quartiers qui n'ont jamais senti l'odeur du bitume ! Quoi qu'il en soit, si ce ne sont pas les autorités locales qui doivent faire face à toutes ces contraintes qui nuisent considérablement au bien-être des citoyens, qui pourrait bien le faire ? Toujours est-il que, le citoyen ghardaoui, exigeant mais armé d'une patience « imposée », espère perpétuellement, et non sans intérêt, à une nouvelle reprise en main des affaires de sa ville qui, de droit et de devoir, doit à des lendemains plus féconds en initiatives plurielles allant dans le sens, non seulement d'une culture de l'esthétique, mais surtout d'une véritable culture de développement. Car la capitale du M'zab, c'est un statut et une sature qui mérite amplement d'être mieux considérée. D'autant plus, il faut bien le reconnaître, que cette dernière, par le passé, avait rendu d'énormes bons services au pays en matière de tourisme et avait accompli un geste fort louable en acceptant d'être reconnue comme patrimoine universel. De toute évidence, le classement d'un site historique par l'Unesco implique obligatoirement une parfaite prise en charge, le maintien et l'entretien de ces lieux et de tout ce qu'ils recèlent, mais bien entendu, avec la contribution active de la société civile. Espérons qu'avec l'arrivée du nouveau wali, cela permettra aux messieurs de la collectivité locale de mieux s'engager pour mieux prendre en main les affaires de la commune de Ghardaïa.

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