La valeur du marché, totalement financé par l'UE, est de plus de 2 millions d'euros. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, El Hadi Khaldi, a procédé, hier à Alger, à la signature d'un contrat de services portant sur l'assistance technique à la gestion des programmes de recyclage et des plans de formation des entreprises du secteur public avec la société de formation française Demos, en partenariat avec l'INPED. Ce projet, qui entre dans le programme MEDA/ formation, objet de la convention de financement conclue entre l'Algérie et l'Union européenne en mars 2002, vise en particulier la formation de 80 managers des entreprises bénéficiaires de ce marché au diagnostic, à l'identification, à la formation des besoins en formation et à la gestion des activités de formation. Comme il a pour finalité aussi la mobilisation et la supervision du personnel chargé de la formation de 4000 employés des entreprises bénéficiaires. Quant à l'objectif spécifique de ce projet, totalement financé par l'Union européenne à la valeur de 2 061 020 euros pour une durée de 36 mois, il a trait à l'amélioration du système de formation et d'enseignement professionnels afin que celui-ci produise en qualité des compétences répondant aux exigences des entreprises confrontées à la concurrence internationale. Il est surtout attendu, à travers ce projet, d'accroître la compétitivité des entreprises dans la perspective de la création de la zone de libre-échange euroméditerranéenne et d'adapter le système de la formation professionnelle à une économie de marché, mais aussi de fournir aux populations de meilleures opportunités d'insertion dans le marché du travail. Dans son intervention, El Hadi Khaldi a indiqué que « ce programme qui vise à améliorer l'efficacité du système de formation en relation avec les entreprises en compétences et en qualifications appropriées est d'autant plus nécessaire » pour rendre le système de formation et d'enseignement professionnels « capable d'accompagner la transition économique en cours et son impact sur l'emploi ». La réalisation d'un tel objectif s'avère « incontournable si l'on veut pérenniser l'entreprise algérienne dans le nouveau contexte d'une économie mondialisée, ouverte, libérale et fortement concurrentielle », selon le ministre. C'est ainsi que le premier responsable du département de la formation professionnelle invite les différents opérateurs concernés par le projet à engager en leur sein une vigoureuse action de réhabilitation ou de renforcement de la fonction formation pour permettre une grande maîtrise en formation de leurs ressources humaines. Pour sa part, le chef de la délégation de la Commission européenne à Alger, Lucio Guerrato, tout en mettant l'accent sur la compétitivité, a soutenu que « la formation professionnelle est le plus gros projet que nous finançons avec une valeur de 60 millions d'euros ». Le programme MEDA/formation, qui s'étale sur six années (2002-2008) et qui est censé accompagner la transition économique, a été financé à la conclusion de la convention avec l'UE en mars 2003, à hauteur de 109 millions d'euros dont 49 millions assurés par le gouvernement. Pour sa part, le président-directeur général de Demos, Jean Wemaere, a estimé que « les entreprises qui gagnent sont celles qui améliorent leurs activités ». Celui-ci a mis l'accent sur la nécessité de la maîtrise des nouvelles technologies et le développement des compétences, tout en promettant de tout mettre en œuvre pour réussir le projet. Il convient de signaler que ce premier projet constitue une activité d'amorce du programme national massif de mise à niveau des ressources humaines qui concernera 80 000 employés des entreprises publiques et qui sera financé à travers le FNAC.