Depuis le début de l'été, huit clandestins africains sont morts dans le secteur de la frontière lors d'assauts, dont cinq à Ceuta jeudi dernier. Un drame humain a lieu à nos frontières. Depuis près d'un mois, des centaines de personnes originaires de l'Afrique subsaharienne, chassées de leur pays par la faim et la pauvreté, tentent de « percer » la double clôture de sécurité qui sépare l'enclave espagnole de Melilla du royaume du Maroc. Suspendues à l'hypothétique rêve de décrocher l'emploi qui leur permettra de sauver leur famille des griffes de la famine, elles n'hésitent pas à risquer leur vie, durant les nuits froides du détroit de Gibraltar, pour fouler le sol espagnol et décrocher un billet pour le rêve européen. A ce jeu du quitte ou double, peu d'Africains gagnent. Beaucoup de candidats à l'exil finissent « crucifiés » sur les barrières métalliques de 6 m de haut élevées pour « prémunir » l'Europe contre l'immigration clandestine africaine. Hier encore, une centaine de Subsahariens (500 selon la presse française) ont essayé de forcer la frontière de l'enclave espagnole de Melilla, au nord du Maroc. Bilan : plusieurs dizaines d'Africains ont été blessés.