Sous un soleil de plomb, les automobilistes observent régulièrement une longue attente sur le pont de Haï El Houria et le tronçon de la route nationale Alger-Oran. Le calvaire dure depuis plusieurs années faute de voies de dégagement susceptibles de désengorger cet important carrefour. Les embouteillages sont devenus donc le lot quotidien des usagers qui doivent attendre longtemps avant de traverser ce passage obligé. Celui-ci, pour rappel, relie non seulement le nord de la wilaya et le nouvel aéroport, en voie d'achèvement, mais aussi la capitale et l'ouest du pays. Devant les arrêts prolongés des véhicules, l'unique pont, datant de 1954, risque de céder un jour sous le poids des engins. Cela démontre, on ne peut mieux, le retard énorme accusé dans la réalisation des ouvrages stratégiques, notamment au niveau des carrefours saturés. Les difficultés d'accès, plus précisément au niveau du croisement de Haï El Houria, vont s'aggraver davantage après le lancement des travaux de construction d'une trémie à cet endroit. L'entreprise de réalisation, COSIDER est sur place et a déjà entamé les travaux pour creuser un tunnel de 200 m et aménager les bretelles nécessaires. L'opération ne sera pas achevée avant l'été prochain puisque le délai contractuel est fixé à 9 mois. D'ici là, il faudra certainement s'attendre à de sérieuses perturbations de la circulation d'autant que l'on envisage de dévier la circulation sur une partie de la route nationale et sur le pont d'Oum Drou, situé à 5 kilomètres à l'est de Chlef. Le même problème est vécu au centre-ville, considéré comme le « poumon » de la région. Inutile de chercher une place de stationnement car toutes les artères sont prises d'assaut par les automobilistes dès 8 h du matin. Ceux qui osent emprunter les rues de la ville pendant la journée regrettent amèrement leur geste tant ils sont pris dans la tourmente du dérèglement de la circulation. En effet, malgré l'afflux considérable de véhicules, le réseau routier en place n'a pas subi d'extension, ni bénéficié de parkings. Les feux rouges, bien qu'ils existent, sont tous mis à l'arrêt et contribuent à l'anarchie qui y règne, accentuée du reste par l'indiscipline des piétons et conducteurs qui ne respectent nullement les règles d'usage en matière de circulation dans une agglomération urbaine. Les uns et les autres évoquent, à leur tour, un autre point noir qui les gène considérablement, à savoir les trottoirs squattés par des commerçants ce qui pousse les passants à déborder sur la voie avec tout ce que cela engendre comme désagréments pour les automobilistes.