Il serait vain de vouloir être exhaustif dès que l'on veut parler de l'huile d'olive et de ses bienfaits sur le corps. Entrant en effet dans beaucoup de préparations culinaires, l'huile d'olive est recherchée et appréciée comme un sédatif contre la toux, les ulcères, mais également comme un stimulant de la croissance. L'engouement pour les produits bio n'échappe pas à notre gouvernement qui a mobilisé d'importants moyens pour faire de l'oléiculture dans notre pays un de ses beaux fleurons de son économie. Aujourd'hui, rien que pour la wilaya de Bouira, la production oléicole dépasse les 3 millions de litres, selon Hamitouche, un producteur à Ath Mansour. Tenant une huilerie moderne dans cette localité à 60 km à l'est de la wilaya, celui-ci nous explique qu'il existe trois sortes d'huile : l'extra-vierge (1er choix), la vierge (2e choix) et la courante (3e choix). La qualité est donc conditionnée pour chacune par le taux d'acidité contenu dans le produit. On a ainsi un taux d'acidité oléique de 0,8% pour l'extra-vierge. Il est de 2% pour la vierge et de 3,3% pour la courante. Au-delà de ce seuil critique, l'huile devient inconsommable. Elle est dite alors lampante et ne saurait servir qu'après raffinage. Notre huile présente au printemps 2004 au Salon international à Paris a été arrachée à 10 euros le litre. Labellisée, elle se vendrait plus que le double, assure notre interlocuteur. La politique mise en œuvre dans ce domaine est de faire en sorte que « chaque terroir ait son propre produit certifié ». Pour l'heure, la production oléicole est confrontée à deux problèmes : le stockage avant et après la trituration du fruit. Il s'écoule en général 72 jours depuis la cueillette des olives jusqu'à leur transformation en huile. Il découle forcément un fort taux d'acidité pour le fruit en attente d'être trituré. L'autre problème : faute de cuves, on mélange la production nouvelle avec les précédentes. Et cela aussi constitue un facteur favorisant le taux d'acidité oléique. Source de plaisir pour notre palais, mais aussi source de bienfaits pour notre organisme, on sait que les athlètes dans l'antiquité se faisaient masser avec de l'huile d'olive avant le combat pour donner moins de prise à l'adversaire et après pour faire disparaître les courbatures). L'huile d'olive va-t-elle enfin s'avérer une source de devises non négligeable ?