Le chef-lieu de Yakouren s'est transformé en un véritable marché à ciel ouvert en ce mois de Ramadhan. Les trottoirs sont squattés par des particuliers afin d'y étaler leurs cageots contenant toutes sortes de marchandises sans laisser la moindre parcelle aux passants. Les commerçants ayant des registres justifiant leurs activités ont aussi saisi l'occasion pour élargir leur magasin en occupant indûment les trottoirs en se donnant pour objectif de répondre à la forte demande en ce mois sacré. Aucun espace n'est épargné, même la placette publique est investie par les marchands improvisés, dont la préoccupation n'est que d'amasser un maximum de gain. La circulation s'avère un casse-tête pour les piétons qui ont du mal à se frayer un chemin entre les étalages des produits alimentaires. Avec l'importance du trafic routier que connaît cette localité, la vie des écoliers en particulier est mise en péril, car ils sont parfois contraints d'emprunter la chaussée en s'exposant aux risques d'accident. La tension monte d'un cran chez les automobilistes ayant du mal à surmonter cette anarchie qui a causé un embouteillage permanent au niveau du centre-ville. Par ailleurs, l'hygiène semble aussi marginalisée dans ce laisser-aller. « Il y a des produits qu'on ne peut pas vendre sur les trottoirs, comme le pain-brioché et la pâtisserie. Normalement, la vente se fait dans des présentoirs couverts et frigorifiques ».