De nos jours, il est une pratique pour le moins « scandaleuse » qui s'avère de plus en plus en vogue à Oran : Des parents d'élèves ont révélé que « leurs enfants subissent des pressions de la part de certains de leurs enseignants qui les forcent pour leur prodiguer leur savoir à domicile. » Pressions directes ou indirectes, à la limite du chantage, dans le monde innocent de l'école, tous les moyens sont « bons » pour gagner de l'argent. Certains instituteurs peu scrupuleux, ne ménagent aucun moyen pour enrôler « de force » leurs élèves, afin de leur dispenser des cours de soutien scolaire. « Mon enfant m'a révélé que son institutrice a fait subir des pressions aux élèves afin qu'ils se souscrivent aux cours particuliers qu'elle dispense chez elle », témoigne un parent d'élève, visiblement scandalisé par une telle pratique qui tend à se généraliser. Sachant que les parents sont particulièrement sensibles au succès de leurs enfants à l'école, ces pseudo-enseignants savent pertinemment que ces derniers finiront fatalement par accepter de payer au prix fort, à leurs enfants, des cours à domiciles. « Cette institutrice a sorti l'artillerie lourde pour forcer ses élèves à prendre ses cours particuliers », commente ce parent d'élève qui affirme payer en moyenne entre 800 et 3000 dinars par mois pour les cours particuliers de ses enfants. Si on multiplie ces montants par le nombre d'élèves dans chaque classe, l'on imagine aisément que ces salaires parallèles arrondissent bien les fins de mois de ces enseignants peu scrupuleux. Ces cours prodigués à domicile concernent non seulement les élèves en difficulté scolaire mais également les bons écoliers, à qui l'on signifie explicitement que faute de souscrire à ces cours de soutien, ils verront s'amenuiser leurs chances d'obtention de bons résultats aux examens. Sachant que les élèves se rivalisent entre eux, ces derniers sont pratiquement de facto emballés à l'idée de suivre ces cours particuliers. Souvent trop timides pour ne pas dire inconscients pour dénoncer de telles pressions, les élèvent n'ont qu'à faire comme tout le monde : suivre ces cours et se taire au risque d'attirer les foudres en classe. Sur fond de pressions en tous genres, ces instituteurs d'une autre espèce, ne lésinent pas sur les moyens pour gagner des parts dans ce marché souterrain. Après tout, qui va les contrôler ?