La crise, qui couve au sein de l'assemblée populaire communale de Sétif depuis plusieurs mois, a été transférée vers le palais de la justice. Ainsi, un élu d'El Islah, ayant dernièrement traduit un élu du FLN pour une histoire d'insultes et de diffamation, récidive. Il vient donc d'ester le maire pour fausse déclaration (écrite) relative à l'affaire précitée. Comme un malheur n'arrive jamais seul, le P/APC d'obédience flniste est plus que jamais contesté, nous dit-on, par plus de 24 élus (13 Islah, 3 HMS et 8 autres de son propres parti), et fait donc l'objet d'un autre retrait de confiance, ne disant pas son nom. Le climat délétère s'est répercuté négativement sur les affaires d'une riche municipalité, minée par les conflits. La suspicion et la défiance qui règnent en ce moment ont poussé ladite assemblée à remplacer le couffin de Ramadhan ayant fait l'objet, nous dit-on, de remarques des gendarmes qui ont dernièrement épluché certains dossiers par des aides de 2000 DA à verser à 7500 familles nécessiteuses. Cette manière de procéder n'a pas été du goût des démunis, dont le nombre dépasse et de loin le chiffre retenu. Pour rectifier le tir, l'administration a fait appel aux nombreuses âmes charitables qui ont répondu présent. En l'espace de quelques jours, 4138 couffins ont été distribués. Eu égard aux dons qui continuent d'affluer, l'objectif de 7500 paniers sera sans nul doute dépassé. Il convient par ailleurs de souligner que la session ordinaire de l'assemblée prévue pour le 17 octobre a été renvoyée au... 8 novembre prochain. « C'est une autre manière du maire de gagner du temps », rétorquent les opposants.