L'Assemblée populaire communale de Aïn Azel (commune située à 52 km au sud de Sétif), constituée de 11 membres (5 indépendants, 4 du FLN et 2 du RND), est ébranlée par un différend opposant le groupe FLN au maire, un indépendant n'étant pas en odeur de sainteté auprès de son groupe. Les élus de l'ex-parti unique, qui ont sans résultat demandé le limogeage d'un autre FLNiste, membre de l'exécutif communal, engagent à travers un communiqué, où il est fait état de mauvaise gestion, un bras de fer s'apparentant à un retrait de confiance. Contacté par nos soins, M. Hamouda, le maire, réfute les griefs de ses opposants : « Ces élus ont outrepassé leurs prérogatives. Cette agitation ne me perturbe guère, car je ne fais qu'appliquer les lois de la République. N'ayant pas répondu favorablement à leurs doléances, ils ont brandi la thèse de la mauvaise gestion qui ne tient plus la route. » Notons, par ailleurs, que le climat est délétère à l'APC de Aïn El Fouara. Le courant est désormais rompu entre le P/APC (FLN) et de nombreux élus, toutes tendances confondues (FLN, MSP et Islah). Cette situation de blocage ne disant pas son nom a poussé un élu d'El Islah à remettre son mandat. Alors que le délégué en charge du jumelage a été limogé à cause de sa déclaration, tenue lors de la dernière réunion ayant regroupé le wali aux 33 élus de la capitale des Hauts-Plateaux, pendant laquelle le limogé avait traité l'exécutif communal de médiocre, d'incapable et d'incompétent. Cette atmosphère a motivé les autorités locales à prendre sérieusement en charge les affaires d'une cité de 300 000 âmes, restées en rade des mois durant.