Les 170 bénéficiaires des logements LSP de Chebli se sont rassemblés lundi dernier dans la matinée devant le siège de la direction de l'OPGI de Blida pour protester contre la lenteur de la réalisation de leur cité. Ce projet, rappelle-ton, a démarré en mars 2003 avec un délai de réalisation fixé initialement à dix-huit mois (pour septembre 2004). Or, les travaux sont toujours en cours. Quatre délégués, désignés pour représenter l'ensemble des protestataires, ont été reçus par Mme Raïs, directrice de l'office en question. Les représentants des bénéficiaires ont soulevé deux points principaux : la remise des clés, qu'ils espèrent dans les plus brefs délais, et leur refus de payer les 10% supplémentaires imposés par l'OPGI. Benarous Bachir, l'un des délégués, explique ce refus de payer cette majoration par le fait que le retard accumulé n'est pas à imputer aux bénéficiaires qui sont, selon lui, «des victimes». «C'est à l'OPGI, normalement, de nous payer les dommages causés par les différents entrepreneurs qui se sont succédé sur ce projet qui reste encore loin de se réaliser !». Mme Raïs explique à l'assistance que le retard enregistré est causé par certains bénéficiaires puisque, avance-t-elle «sur les 170 concernés, 139 n'ont pas encore honoré leurs engagements et 31 seulement ont tout payé». Et de préciser : «Vingt personnes ont jusqu'à ce jour (en sept ans) payé moins de 2 millions de centimes sur les 200 million prévus (niveau maximum des prix LSP), une personne n'a payé pendant tout ce temps que 15 millions !». La même intervenante affirme : «Lors de la visite du wali au site du projet, l'engagement de ma part pour la réception de ces logements en juillet était soumis à la condition que le financement suive. Les bénéficiaires n'ont pas payé et il ne peut pas y avoir de travaux sans argent ! L'office a subventionné la majeure partie des travaux sur ses propres frais, c'est donc son droit de demander son argent !». A souligner que l'OPGI de Blida a publié dans la presse, il y a une semaine, un «dernier avertissement» qui précise que les bénéficiaires qui n'honorent pas leur contrat dans les jours à venir risquent de se voir remplacer par d'autres. A la question de savoir «quand ce projet prendra fin», la directrice de l'OPGI rassure la délégation en affirmant : «Le taux de réalisation est de 90%, mais sans argent, on ne peut pas avancer ! Quand vous aurez tout soldé, vous recevrez les clés. La balle est donc dans votre camp ! Pour ce qui est de la majoration de 10%, le conseil d'administration étudiera la question, un échéancier pourrait être proposé aux bénéficiaires pour les aider à s'acquitter de leur dette !».