Après deux années de silence, les bénéficiaires de logement ont constaté que les sociétés qui s'occupaient du projet ont vu leur contrat résilié pour cause de retard. Les bénéficiaires du projet de construction de 170 logements LSP (logements sociaux participatifs), dans la commune de Chebli, wilaya de Blida, attribués à l'OPGI, attendent depuis plus de six années de voir leur rêve se réaliser. En effet, ce projet a pris effet administrativement en mars 2003. Après les formalités d'usage (autorisation de construire, liste des bénéficiaires…), les travaux ont été entamés à la fin de l'année 2003, avec un délai de réalisation de 18 mois. Les logements auraient donc dû être livrés en juin 2005. Les bénéficiaires se sont acquittés en temps voulu de la première tranche de leur participation. Seulement, pour des raisons que ces mêmes bénéficiaires disent ignorer et dont ils ne sont pas responsables, les travaux se sont arrêtés pour une période de plus de deux ans. Ce que ces citoyens déplorent, c'est surtout l'opacité qui entoure les problèmes qui entravent ce chantier. Deux années de silence, puis ils constatent subitement que les sociétés qui s'occupaient du projet ont vu leur contrat résilié pour cause de retard. Aussi, selon eux, les travaux ont été confiés à un seul entrepreneur qui n'a ni le matériel nécessaire pour la réalisation d'un tel projet ni le personnel qualifié. Ils sont, du reste, surpris par l'augmentation de 10% du coût des logements, avec, pour prétexte, l'inflation des prix des matériaux de construction. Lors d'une visite du wali de Blida du site de ce chantier en 2007, nous affirment ces citoyens, des fenêtres ont été posées et des façades ont été peintes sur des carcasses vides de l'intérieur. La mauvaise foi est ainsi flagrante, estiment-ils. Une des bénéficiaires nous confie sur un ton amer : « Quand j'ai déposé le dossier pour l'acquisition de ce logement, j'étais célibataire ; maintenant, j'ai trois enfants et je n'ai pas encore les clés. J'espère qu'un jour mes enfants pourront y habiter ! » En attendant, la cité des 170 Logements est encore en chantier. La fin des travaux est encore loin. Les bénéficiaires de ces logements, qui tardent à être réalisés, demandent à toutes les autorités concernées et à l'OPGI en particulier, car c'est ce dernier qui est le maître d'ouvrage et qui s'occupe officiellement du suivi des travaux, de faire en sorte que ce projet aboutisse dans les plus brefs délais pour qu'ils puissent enfin avoir leurs appartements qu'ils ont, pour la plupart, payés. Ils espèrent aussi une baisse de la nouvelle tarification qui leur est imposée pour des raisons non stipulées dans le contrat d'achat.