La commission des finances et du budget au niveau de l'Assemblée populaire nationale a élaboré son programme relatif aux auditions des ministres et ce, dans le cadre du débat de la loi de finances 2006. A cet effet, dix-huit ministres se déplaceront au courant de cette semaine au siège de l'Assemblée pour exposer leurs problèmes et les insuffisances auxquelles sont confrontés leurs secteurs. Aujourd'hui, la commission dirigée par M. Boulahouadjab auditionnera les ministres de l'Energie et des Mines, de l'Industrie, de la Participation et la Promotion des investissements, de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, ainsi que le ministre du Commerce. Pour la journée de lundi, c'est au tour des ministres de l'Agriculture et du Développement rural, des Ressources en eau et des Travaux publics d'être auditionnés. Mardi, il est prévu la présence pour audition des ministres des Transports, de l'Emploi et la Solidarité nationale et celui de l'Education nationale. Pour les deux derniers jours, sont attendus les ministres de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, de la Formation professionnelle, de la Santé et la Réforme hospitalière et enfin les ministres du Travail, de la Pêche et des Ressources halieutiques, de l'Habitat et de l'Urbanisme et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales. « D'habitude, nous auditionnons douze ministres. Cette fois-ci, nous avons tenté de toucher tous les secteurs qui touchent au développement du pays et ceux qui ont un rapport direct avec la société. Nous ne pouvons pas écouter tous les ministres car le temps imparti pour l'examen de la loi de finances est de 47 jours », a indiqué M. Boulahouadjab. Celui-ci a par ailleurs démenti l'information relative à la convocation du ministre délégué à la Défense. Selon une source parlementaire, la commission aurait sollicité pour audition le ministre délégué à la Défense, qui au départ avait donné son accord, mais par la suite s'est rétracté. « La commission des finances n'a jamais fait appel au ministre délégué à la défense ; d'ailleurs, je ne vois pas l'utilité d'auditionner le représentant de ce secteur. Ce dernier, à mon avis, n'intéresse pas le simple citoyen que nous représentons », dira notre interlocuteur qui a expliqué que l'Algérien se préoccupe beaucoup plus de la qualité des soins et de l'enseignement qu'on lui prodigue. Les soucis de l'Algérien concernent aussi l'état des routes et les problèmes de l'eau et du gaz. « L'Algérien veut de l'eau dans son robinet et des routes appropriées. Une meilleure éducation pour ses enfants. Les fellahs ont besoin de moyens matériels pour travailler leurs terres et améliorer par-là même leurs récoltes. Auparavant, nous avons écouté les représentants de la Chambre du commerce, de l'UGTA, ainsi que d'autres organisations pour connaître leurs préoccupations, et c'est une démarche tout à fait normale », a expliqué le premier responsable de la commission. Par ailleurs, le président de la République a entamé de son côté le cycle d'audition de ses ministres. Cette procédure, de l'avis des concernés, est tout à fait ordinaire et a pour objectif le suivi de l'état d'avancement par le Président des grands chantiers lancés sur le terrain. « Le président de la République rencontre régulièrement tous les ministres. Il fait ce travail en permanence, et ce, dans le but de s'enquérir de la situation dans tous les secteurs et sur tous les plans. Avec la mise en place du plan de relance économique ainsi que le budget de finance, le premier magistrat du pays contrôle les chantiers importants et cela entre dans le cadre de ses missions », nous dira une source proche de la Présidence. Le président de la République procède par secteurs.