La 2e rencontre franco-algérienne des maires et présidents des collectivités territoriales se tiendra, à l'initiative des Cités-Unies de France que préside Bernard Stasi, les 11 et 12 octobre à l'Hôtel de Ville de Paris sur l'invitation de Bertrand Delanoë. Une centaine de maires et de présidents de collectivités territoriales (conseils régionaux, conseils généraux, walis) devront dresser le bilan de cinq ans de coopération la première rencontre s'étant tenue à Alger en novembre 1999, tracer de nouvelles perspectives et élargir la coopération à d'autres entités franco-algériennes en présence de Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères et Dominique de Villepin, l'ex-ministre des Affaires étrangères. La rencontre se poursuivra ensuite dans les villes partenaires. Le ministre de l'Intérieur Nourredine Yazid Zerhouni a souhaité, lors de la réunion préparatoire à Alger de cette rencontre, que la coopération décentralisée soit inclue dans le pacte d'amitié dont les discussions commenceront en octobre prochain à Paris, nous précise George Morin, vice-président de Cités-Unies de France et chargé du secteur Algérie. « Il revient à l'Algérie et à la France de constituer le couple modèle entre l'Europe et la Méditerranée. Tout plaide pour ce faire : la géographie, l'histoire, les relations humaines... », ajoute-t-il. George Morin fait référence à des personnes passerelles pour construire cette coopération. « Dans notre être et dans notre tête, nous portons les deux pays. » « Tout cela ne peut se bâtir que sur une exigence de vérité et de franchise. Il faut qu'ensemble on apprenne à regarder notre histoire compliquée, nos problèmes, notre passé et notre avenir avec courage. Des efforts considérables sont à faire. » ... « L'axe central de ma vie c'est cela. Je recouds ce qui s'est défait en 1962. » Jusqu'en 1988, la coopération décentralisée franco-algérienne était peu conséquente. Elle est relancée à partir de 1997 avec les premières élections municipales pluralistes en Algérie à la suite d'une visite effectuée à Alger par une délégation d'élus français conduite par Bernard Stasi. La coopération décentralisée repose sur les élus, les services municipaux et la population à travers la société civile. Entre l'Algérie et la France elle est à l'origine d'une affaire de convergence et de conviction humaine, puis volonté politique. 47 villes et collectivités algériennes sont jumelées avec 47 villes françaises. Parmi les binômes les plus dynamiques on compte Constantine-Grenoble, Tizi Ouzou - La Roche-sur-Yon, Béjaïa - Brest, Guelma-Clichy. Le partenariat Annaba-Dunkerque, qui a démarré en 2003, s'annonce prometteur. Alger (ville et wilaya) entretient des partenariats multiples avec Paris et Marseille notamment. Marseille entretient des relations avec la nouvelle ville Sidi Abdallah. Le plus grand besoin manifesté par les collectivités territoriales algériennes, tant au niveau des élus que des fonctionnaires, concerne le savoir-faire, l'expertise.