Malgré les nombreuses opérations coups de poing menées par les services concernés, la localité de Hassi Bounif demeure l'endroit de prédilection pour des centaines de citoyens désireux de s'approvisionner en viande «bon marché». Durant tout le mois le sacré de Ramadhan, la commune de Hassi Bounif, réputée pour abriter un nombre important d'abattoirs clandestins, est prise d'assaut par des consommateurs en quête de viande à des prix supposés abordables, sans se soucier de la qualité des produits ni des conséquences sur la santé du consommateur. La hausse vertigineuse des prix de la viande ovine et du poulet, quelques jours avant le début du jeûne, a incité de plus en plus de consommateurs à se rabattre sur la viande provenant de l'abattage clandestin. À quelque cinq cents mètres de la sortie de la commune, des locaux insalubres font office d'abattoirs, proposant de la viande ovine et des abats à des prix certes plus bas que ceux affichés sur les étals des boucheries. L'agneau coûte entre 650 et 780 DA le kilo, la brebis entre 620 et 670 DA et le caprin 560 DA/le kg.