Durant les premiers jours du Ramadhan, le naïf citoyen a pu croire un instant au miracle et au discours politique prôné sur la stabilisation des prix du marché des fruits et légumes. Hélas ! voilà qu'au 12ème jour les barons ont vite repris le dessus. En effet, hier matin, la mercuriale, au marché de Bouda, a surpris les porteurs de couffins par l'augmentation subite et conséquente des légumes et des viandes. La pomme de terre, ce légume très consommé dans nos foyers, notamment chez les petites bourses, avec la tomate, la courgette, la betterave et la salade, ont atteint, chacun, les 80 DA le kilogramme. Le haricot vert, le chou-fleur avec le piment vert et le citron sont cédés à 160 DA. Le poivron, lui, est à 120 DA et la carotte à 70 DA. Quant à l'ail, il reste inabordable avec ses 650 DA/ le kg. Mais ce qui fait tourner la tête des Adraris c'est bien le marché des viandes, car jamais dans l'histoire du mouton local (le soudanais) son prix n'a atteint cette cote. En effet, il est passé d'une manière inexpliquée de 300 à 750 DA/ le kg en l'intervalle d'à peine 6 mois. Quant à la brebis, elle aussi, s'est permis le confort de 800 DA/ le kg alors que l'agneau, lui, est à 850 DA. Par ailleurs, les autochtones viennent de faire connaissance avec la viande ovine. Il y a quelques jours, deux nouvelles boucheries proposent du veau mais à 850 DA le kg. Toutefois, bon nombre de chefs de familles et les ménagères se contentent plutôt de la viande congelée hachée à 530 DA.