C'est un phénomène autre qu'atmosphérique qui fait plus mal aux citoyens en ce mois sacré. C'est la hausse vertigineuse et instantanée des prix des denrées alimentaires et des fruits et légumes, sous le regard impuissant de l'autorité de régulation. Mal organisés, les commerçants au niveau des marchés sont très solidaires face aux vulnérables consommateurs. En effet, on nous parle de l'existence d'une association de la protection du consommateur à Adrar, mais apparemment elle semble en veille ces derniers temps. Les commerçants encouragés par le comportement des consommateurs qui ne se préservent pas, s'adonnent régulièrement à la pratique prohibitive des prix. Ici à Adrar les tarifs des fruits et légumes sont passés du simple au double. La mercuriale affiche les prix au kilogramme : 100 DA la courgette et le choux-fleur. 80 DA la pomme douce, les choux et les piments. 70 DA pour la pomme de terre, le poivron, la salade, la carotte et la betterave. 60 DA le kilo de tomate. Seuls les oignons sont restés stables à 20 DA. Pour les fruits : Les raisins sont à 80 DA, les poires et les pommes à 70 DA et la pastèque à 25 DA le kilo. Les viandes aussi n'ont pas été épargnées par l'augmentation d'environ 20%. La viande cameline est cédée à 300 DA/Kg, l'agneau local (sidaouine) à 450 DA/Kg. Pour les viandes blanches, la dinde et le poulet, elles sont respectivement à 380 et 350 DA/Kg. Questionné sur ce sursaut des prix, un commerçant détaillant nous répond : « Vous aussi, l'Etat a augmenté vos salaires ! »