L'an dernier, des élus dunkerquois se sont rendus à Annaba pour nouer des contacts avec les responsables locaux. Dunkerque, au nord de la France, ne cache pas son intérêt pour établir des liens avec des villes portuaires étrangères. Annaba répond tout à fait aux critères, d'autant que, comme la cité française, elle possède une industrie sidérurgique au bord de la mer. Selon Nourredine Henni, conseiller municipal dunkerquois, un accord de coopération devrait être officiellement signé en octobre, lors de la rencontre à la mairie de Paris des villes françaises et algériennes. Lors des premiers contacts, les élus de Annaba ont fait plusieurs propositions. Ils sont notamment intéressés par l'expérience dunkerquoise en terme d'aménagement urbain. Au début des années 1990, Dunkerque a, en effet, réussi une grande opération de reconquête urbaine sur les docks en ouvrant sa ville sur le port. « Pour l'heure, insiste Nourredine Henni, nous n'en sommes qu'à l'étape des contacts et la réunion d'octobre, à laquelle doit participer le maire de Annaba, permettra surtout d'en faire le bilan. » Mais à terme, précise l'élu dunkerquois, on peut penser qu'une coopération entre les deux villes se traduise tant par des échanges de compétences et d'expériences que par des participations financières. La ville du Nord dispose par exemple d'une enveloppe financière annuelle de 50 000 euros pour les projets associatifs. Outre les fonctionnaires et les techniciens, les associations locales peuvent donc aussi être amenées à jouer un rôle dans le rapprochement des deux villes. Sans compter que, dans le cadre du programme Gold, Dunkerque a pris des contacts avec les Nations unies.